IV La pompe des obsèques fut magnifique. Couronnes, lampadaires, catafalque, l’appartement tendu de velours blanc avec des lés de moire d’argent, le char funèbre couvert de plumes, de bouquets, de crépines et d’écussons, et plus de deux milles écus de cierges qui brûlaient continuellement, ce fut au milieu de cet apparat dont Son Altesse avait réglé les moindres détails, et parmi une foule énorme, amassée le long des rues et aux fenêtres, comme pour le passage d’une reine, que Claribel quitta son lit de parade et tous ceux qu’elle avait aimés, et le septième jour après sa mort, fut portée au Père-Lachaise. Le Duc Charles drapa pour six mois. Il avait l’âme fort noircie et remuée, peut-être moins de la mort de sa fille, que de ces parfums, ces flambeaux, et tout cet appareil lugubre dont