XI – LE VAMPIRE Nous sommes à Paris. Les allées du bois de Boulogne commençaient à se peupler d'équipages ; le soleil moins ardent déclinait à l'horizon : c'était le jour de la fête de l'Assomption, en l'année 1820 : vingt ans, par conséquent, jour pour jour, après les événements que nous avons racontés. Le taillis tout jeune prodiguait ses pousses robustes et feuillues. La dernière coupe du bois de Boulogne avait été faite en dehors des règles et aménagements par le sabre des Cosaques. Dieu merci ! les Cosaques avaient passé la frontière pour ne plus revenir, et le bois de Boulogne, forçant de sève, cachait sous sa verdure plus opulente l'outrage de ces cicatrices guéries. L'ombre manquait encore un peu, parce que les arbres à tiges n'avaient pas eu le temps de brancher, mais la verdure