II Guingamp-le-Sauvage Les règnes des bons rois occupent peu de place dans l’histoire, – disais-je en commençant, – et ceci pourrait avoir l’air d’une épigramme de lèse-majesté, si les mauvaises républiques n’y occupaient assez de pages, en grec, ou en latin, ou en français, pour martyriser toutes les jeunes mémoires des temps présents et à venir. Athènes, Sparte, Rome, Carthage, ont cruellement rempli de leurs rivalités ou de leurs guerres civiles sept ou huit de nos plus belles années. Les bonnes républiques sont si peu connues que l’histoire n’en parle pas… mais cela doit être la faute des historiens, je me plais à le supposer. Je constaterai seulement le goût des meilleurs princes pour la navigation, la marine et leurs progrès. L’infant Henri de Portugal et le grand Emmanuel ouvren