— Je ne m’en séparerais que pour un bon prix. Au premier coup d’œil je reconnus Jeffrey Aspern et j’eus parfaitement conscience que je rougissais. Cependant, comme elle m’observait, j’eus la présence d’esprit de m’écrier : — Quel visage saisissant ! Dites-moi qui c’est ? — C’est un vieil ami à moi, un homme très distingué de son temps. Il me l’a donné lui-même, mais je craindrais de citer son nom, de peur que vous ne l’ayez jamais entendu, tout critique et historien que vous soyez. Je sais que ce monde va vite, et qu’une génération chasse l’autre. Il était tout ce qu’il y a de plus à la mode quand j’étais jeune. Elle était peut-être stupéfaite de mon assurance, mais je puis dire que la sienne me surprenait. Avoir l’énergie, dans son état de santé et à son âge, de prendre plaisir à joue