- Ce n'est pas parce que j'ai arrĂȘtĂ© de bouder que je veux te parler...
- Ton professeur d'escrime est là , Athéna. Tu dois aller t'entraßner.
- Pourquoi faire, PĂšre ? Je croyais que c'est aux hommes de secourir les femmes en danger. Si jamais quelqu'un m'attaque, j'attendrais patiemment mon prince pour me sauver. Pas besoin d'un cours d'escrime...
- AthĂ©na ! Seigneur...Tu es tĂȘtue.
- Je sais... Et de plus, je viens de raccompagner ma soeur. Je suis affligée par son départ.
- Toi et moi, nous savons bien que le dĂ©part de Raidjah ne te fait rien de tout cela. ArrĂȘtes de trouver des excuses...
Athéna prit un air déprimé et faussement vexée et se laissa aller sur le lit, main contre le coeur...
- Tu me traites de menteuse ? Mon propre pĂšre me traite de menteuse...
- Tu as gagnée... J'abandonne.
Son pÚre quitta sa chambre furieux. Sa mÚre apparut quelques secondes aprÚs et lança un regard vers sa fille... Mérédith semblait lui parler dans un regard.
- J'ai mal au pied, maman! Ne me regarde pas comme ça... Et J'ai encore mon discours à préparer et je dois me préparer à la venue de mon potentiel époux. Donc, je n'ai pas le temps pour ça...
- Tu es...
- Chut... Ne termine pas ! Je t'aime aussi maman...!
AthĂ©na de trĂšs tĂŽt avait dĂ©jĂ commencĂ© Ă jouer Ă la rebelle... AthĂ©na Ă©tait...diffĂ©rente. Elle Ă©tait tĂȘtue et quant elle a quelque chose Ă faire... Elle allait le faire, coĂ»te que coĂ»te.
- J'ai toujours été douée en littérature et en lettres mais maintenant me voilà incapable d'écrire un discours... Ce n'est pas de la magie, Athéna reprends-toi...
Elle s'Ă©tait remis au travail il y a une demi-heure et son bureau Ă©tait dĂ©jĂ rempli de papiers froissĂ©s sans parler de son sol... Elle avait essayĂ© tout ce qu'elle savait mais rien ne fit. Elle avait besoin d'inspiration... Elle avait pensĂ© Ă demander de l'aide mais elle savait que son pĂšre ne serait pas d'accord. "Tu feras ton propre discours..." lui aurait-il sĂ»rement dit. AthĂ©na soupira. Elle prit ses feuilles, son crayon, ses Ă©couteurs et son tĂ©lĂ©phone les metta dans une saccoche. Elle descendit dans les Ă©curies et prit sa jument. C'Ă©tait certain qu'elle Ă©tait dĂ©concentrĂ©e par tous les bruits et le stress du manoir. Elle avait besoin d'ĂȘtre seule pour Ă©crire ce fichu discours... Le domaine Ă©tait immense alors aprĂšs avoir parcouru la moitiĂ© Ă cheval, elle arriva dans un coin reculĂ© de la prairie du manoir. Ă L'ombre d'un grand arbre, elle s'assit. Elle vida son sac et attrapa son tĂ©lĂ©phone ainsi que ses Ă©couteurs. Elle mit une musique de circonstance et prit son cahier et sa plume, prĂȘte Ă commencer... Cependant, elle ferma les yeux un instant et visualisa la horde de personnes qu'il y aurait Ă son gala de charitĂ©... Toutes ses personnes, quoi qu'ils le font non pas vraiment parce qu'ils ont pitiĂ© de ces enfants mais parce qu'ils veulent se montrer gĂ©nĂ©reux, seront lĂ pour la supporter et elle devrait les remercier quoi qu'il en soit...
C'est Parti...
Elle ouvrit les yeux et apposa sa plume sur sa feuille... Elle n'était pas sûre d'y arriver mais elle le devait pour se montrer reconnaissante, pour ne pas salir le nom de sa famille et surtout...pour ces enfants...ces petits anges. Elle était leur voix dans la haute société. Elle se devait de ne pas les décevoir...
" Honarables Rois et Seigneurs... "
...
AthĂ©na avançait avec son discours... Elle se mordait la lĂšvre infĂ©rieure par minutes, s'arrĂȘta pour rĂ©flĂ©chir ou s'arrĂȘta pour relire ce qu'elle avait Ă©crit. Les minutes se transformĂšrent en heures et bientĂŽt, l'heure du dĂźner arriva. Cependant, AthĂ©na continua toujours... Et lorsqu'elle mit enfin le point final, elle s'exclama en se levant...
- J'ai fini !
Elle regarda son discours de 2 pages et se sentit fiÚre d'elle... Elle le relit 2 fois de suite et fit quelques corrections. Elle le relit une troisiÚme fois et fut complÚtement satisfaite. Elle remit tout cela dans sa sacoche et se remit en scelle. En moins de 15 minutes, elle arriva au manoir. Elle regarda l'heure dans son téléphone et réalisa que son pÚre allait...lui faire passer un mauvais quart d'heures.. Elle soupira et s'aventura dans le manoir. Une gouvernante vint à sa rencontre en courant :
- Mlle AthĂ©na ? oĂč Ă©tiez-vous? Votre pĂšre vous cherchait...
- Je suis désolée. Le dßner est servit?
- oui... Ils attendent dans la salle Ă manger.
- Prenez mes affaires et mettez les dans ma chambre.
AthĂ©na se rendit en courant dans la salle Ă manger. .Elle respira profondĂ©ment... Respire, Respire... Calme-toi et ne rĂ©ponds pas quoi qu'il te dise. Se dit-elle Ă elle-mĂȘme. Elle poussa la porte de la salle Ă manger et aperçut sa mĂšre assit Ă sa place alors que son pĂšre Ă©tait debout avec ses Ă©ternels mines.
- Mlle, nous fait enfin grùce de sa présence. Commença son pÚre Sarcastiquement.
- J'ai perdu la notion du temps, PĂšre. Je suis lĂ maintenant... Passons Ă table...
- Je peux savoir ce que tu faisais ?
- Je faisais mon discours. Et si cela t'intéresse, je l'ai fini. Toute seule...
- Au moins une bonne nouvelle... Mangeons ! Je le lirai ce soir...
On servit le repas et la jeune femme mangea de bon coeur. Elle avait faim... AprĂšs le repas, elle alla se promener en vue de faire la digestion. Elle avait son emission dans une heure... Elle avait largement le temps d'aller cueillir des baies dans le jardin...
Comme d'habitude, Athéna était déçue du résultat de l'épisode du jour de son émission préférée. C'était enervant mais elle adorait toutefois le suspense... Alors qu'elle ouvrait un paquet de chips, on toqua à la porte de sa chambre...
- Rentrez. Répondit-elle vaguement.
C'était son pÚre. Elle mit un morceau de chocolat dans sa bouche en regardant son pÚre, rentrer dans sa chambre...
- J'imagine que tu veux voir mon discours...
- Oui... Le jour approche à grand pas. Je dois le réviser et le faire imprimer...
AthĂ©na attrapa le discours sur sa table de chevet et le tendit Ă son pĂšre. Ce dernier le prit et regarda un moment sa fille avec attention. AthĂ©na fit semblant de se concentrer sur sa tĂ©lĂ© en mangeant son chips. Le Duc fit demi-tour pour sortir mais s'arrĂȘta Ă mi-chemin et reprit :
- Je suis désolé, Athéna.
C'était nouveau. Son pÚre qui s'excusait... Elle le regarda dans l'incompréhension...
- Je suis désolé de t'imposer ce mariage. C'est pour le bien de notre famille... Notre famille est...ruinée. Je peine à tenir le coup entre nos finances et nos dépenses. Le pÚre de Louis m'a fait une offre généreuse et je ne peux refuser...
En me vendant comme un produit bon marché... Avait-elle voulu répliquer mais elle se retient...
- Il est peut-ĂȘtre un Don Juan mais il est un garçon assez intĂ©ressant. J'ai eu une discussion avec lui et je sais que vous vous entendrez Ă merveille.
Ouais ouais... Si tu le dis. Retorqua t-elle intĂ©rieurement. Son pĂšre pour la premiĂšre fois depuis longtemps lui parlait avec une once de sincĂ©ritĂ© sur le visage. Et elle se retient de rĂ©pondre pour ne pas paraitre sarcastique et mĂ©chante. Elle ne portait aucun intĂ©rĂȘt aux princes ou aux Seigneurs, si elle ne se marie pas avec prince Louis, elle se marierait avec quelqu'un d'autre, un autre Seigneur... Au moins, Louis Ă©tait un gentleman... En vrai, elle le jugeait sans le connaitre. Elle ne lui laissait mĂȘme pas une chance de faire ses preuves... AthĂ©na soupira. Elle Ă©tait bien trop dure...
- Ne t'inquiÚtes pas, Papa. Je me marierai avec lui... Cependant, j'aurais préféré avoir mon mot à dire. Il s'agit de mon avenir et le pire je ne pourrais divorcer si jamais je me sens malheureuse...
- je ferais en sorte de te demander ton avis, la prochaine fois...
- PÚre, tu me parles comme si je me marierais deux fois... N'en parlons plus... Je ferais en sorte de ne pas te décevoir avec lui...
- Bien, ma chérie. Bonne nuit. Ne te couche pas trop tard.
AthĂ©na sourit affectueusement Ă son pĂšre avant que celui-ci ne sortit de sa chambre. MĂȘme si elle Ă©tait fĂąchĂ©e contre lui Ă cause de toute cette histoire, AthĂ©na adorait son pĂšre... Elle lui portait une grande admiration... Elle sourit en coin en le revoyant lui lire des histoires du soir, lorsqu'elle Ă©tait petite. Pour AthĂ©na, elle Ă©tait l'incarnation de tous ces hĂ©ros et princes charmants dans ses livres d'histoires... Elle soupira, confuse... Elle savait qu'elle allait finir par se marier avec un homme par intĂ©rĂȘt, elle ne devrait pas s'acharner sur son pĂšre. Mieux vaut profiter de ses derniers moments avec de libertĂ© avec sa famile... Elle ne lui restait probablement pas plus de 3 mois avant son mariage.
... Elle n'avait mĂȘme plus le temps d'accomplir tous ses rĂȘves d'enfants. Elle se rendit sous la douche et prit un bain, se prĂ©parant Ă se coucher.
Elle s'essuya le corps devant son grand miroir. Elle se regardait en grimaçant. Elle Ă©tait de petite taille. Rousse avec quelques tĂąches de rousseur, elle se trouvait pas si jolie comme Raidjah. Elle avait un visage ovale, des yeux verts, un nez pointu et une petite bouche. Elle avait des seins normaux et des hanches Ă©largies. Elle adorait la rondeur de ses fesses mais elle prĂ©fĂ©rait la taille de guĂȘpe de Raidjah qui ressemblait Ă un mannequin. Elle passa ses doigts sur sa tache de naissance qui s'Ă©tendait sur le haut de son sein gauche... AthĂ©na n'avait jamais connu d'hommes de sa vie. Son pĂšre l'avait toujours exhortĂ© de rester pure jusqu'Ă son mariage... Ironie du sort, elle allait rester pure pour un homme qu'elle n'aimait mĂȘme pas. On raconte qu'il est le meilleur amant qu'une femme puisse espĂ©rer... AthĂ©na espĂ©rait au moins que ce soit une vĂ©ritĂ©. Au moins, leurs nuits seraient bien.plus chaudes que leurs journĂ©es.Seigneur, c'Ă©tait quoi ces pensĂ©es... Elle mit fin Ă ses pensĂ©es et alla s'habiller... Elle mit un film romantique. C'Ă©tait une belle histoire d'amour cependant les fois oĂč les acteurs faisaient l'amour reveillaient un feu sur le corps de la jeune femme. Elle en tremblait... Ce n'Ă©tait pas la premiĂšre fois que cela lui arriver mais elle avait toujours tout fait pour ne pas avoir Ă faire face Ă ce genre de dĂ©sir... Cependant, ce soir entre ses draps confortables et la douceur de son lit elle sentait un dĂ©sir se rĂ©veiller dans son entre-jambe... Elle ferma les yeux et s'imaginait f***********r avec...un homme. Louis ou quelqu'un d'autre, elle s'en fichait. Elle voulait simplement devenir une femme... Savoir ce que ça faisait de f***********r ou de jouir... Elle voulait dĂ©couvrir son corps... Pourrait-elle attendre jusqu'Ă son mariage ? Elle devrait... Cependant, elle se sentait incapable. Ce soir plus que jamais elle avait envie de ça. RĂ©sistant Ă la tentation, elle se toucha... Timidement et doucement. Oubliant toutes les notions de valeurs qu'on lui a inculquĂ©. Tant pis... Elle avait besoin de dĂ©couvrir son corps... Et se soulager par la mĂȘme occasion. Si jamais son pĂšre savait ce qu'elle faisait en ce moment, il pourrait mĂȘme la renier. Mais elle se sentait tellement bien en se touchant... Cela lui procurait un salace plaisir. Elle se retient de gĂ©mir... Et comme dans un moment de soudaine conscience, elle ĂŽta sa main, honteuse, de ses cuisses. Cependant, le dĂ©sir Ă©tait encore prĂ©sent. Alors, elle serra les cuisses et ferma les yeux en rĂ©citant le notre pĂšre jusqu'Ă ce que MorphĂ©e l'emporte...