Dans le lit d'un sultan

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C'était un moment agréable à part le fait que sa mère essayait de lui faire abandonner son idée de s'enfermer à nouveau dans sa chambre, ce fut un moment assez plaisant entre filles.

- Tu pourrais essayer de le connaître, Athéna.

- Non, Raidjah. Tu vas pas t'y mettre, toi aussi.

- Athéna, j'ai toujours été contre mon mariage mais regarde-moi aujourd'hui. Je suis heureuse et épanouie.

- Et maigre... Tu es devenue Chétive.

- Athéna ! La Gronda sa mère.

- Laisse-la, mère. Elle a raison. En vrai, Le marquis préfère les femmes minces.

- Et pour cela tu décides de t'amaigrir ? Si c'est ça le mariage. Je ne veux surtout pas me marier.

- Le mariage c'est bien plus que ça, Athéna. C'est excitant !

- La seule que je trouve d'excitant dans le mariage, c'est parce que je vais enfin quitter ce manoir et mon snob de père.

- Athéna, Ton snob de père... Commença Sa mère.

- veut mon bien, je le sais maman. Tu me le repètes tellement.

- On dit que ce Prince Louis berce les coeurs.... Commença Raidjah

- Pour mieux les briser, Raidjah. Pour mieux les briser.

- Okey. Mais quand même c'est toujours plaisant d'avoir un mari charmant. Un mari qui sait utiliser les mots au bon moment. Un mari qui fait rêver...Reprit sa soeur

- Hello, la terre quelqu'un m'entends...? Fit Athéna pour l'ennuyer.

Elles sourirent toutes les trois. Même si sa famille la rendait malade, elle était chanceuse de les avoir...

- Athéna , tu sais... Je n'étais pas amoureuse de ton père à notre mariage. J'étais une princesse et je me devais d'épouser une personne de sang noble. Mon père avait besoin de mines à exploiter et le père de ton père en avait. Pour sceller une union équitable pour les deux parties vos grands-pères paternels et maternels se sont misent d'accord pour me marier avec ton père. Il s'était montré désagréable envers moi car il avait une femme qu'il aimait. Et comme il était plus dévoué à son pays que sentimental, il se marit avec moi sans se plaindre... On se supportait mais on ne s'aimait pas. Je suis tombée amoureuse de son frère...

Elle prit une pause. Cette histoire était assez...particulière. Si sa mère en parlait, c'est qu'elle voulait lui faire comprendre quelque chose. Athéna ne dit rien de peur de la froisser.

- Maman, tu peux ne pas en parler. Tu sais... Dit Raidjah.

- Non ça va. Son frère est mort et puis après j'ai décidé d'aimer votre père. Je sais que c'est incroyable mais l'amour, le vrai est un choix. Le coup de foudre, le béguin ce sont des choses qui durent le temps d'un moment. J'ai décidé d'aimer votre père et je peux dire qu'aujourd'hui je ne vois pas ma vie sans lui... Des coups de foudre vous en aurez pleins, mes filles mais quant à l'amour, vos pensées, votre volonté et vos desirs doivent se coïncider pour le faire naitre.

Elle prit une pause et passa les mains dans les cheveux de ses deux filles alors qu'une larme perlait aux coins de ses yeux...

- On n'y peut rien. Je n'y peux rien... Votre père ne décide que ce qu'il veut... Vos mariages ne peuvent pas être annulés ou quelque chose du genre. J'ai toujours voulu que vous trouviez l'amour mais c'est ainsi... Je veux vous voir heureuse et épanouie Peu importe le mari que vous devriez servir, Soyez heureuses, mes chéries...

Ces paroles fit frémir la jeune femme. Cette histoire avec son oncle était une histoire noire dans l'histoire de leur famille. Cela s'est passé juste avant la naissance d'Athéna. Sa mère, Mérédith, tomba amoureuse du grand frère de son père. Il s'appelait John. Il devrait succéder et être le duc mais il ne voulait pas alors le titre revient au second fils, le père de Raidjah et Athéna. Sa mère eut une brève liaison avec John et lorsque Édouard, son père le découvrit, il en fut énervé. Quelques semaines après John eut un accident qui lui causa la mort... Mérédith en resta inconsolable mais elle se reprit rapidement pour reprendre son rôle en tant que duchesse. Athéna naquit cette même année... Athéna se promit de faire l'effort d'apprendre à connaitre Louis. Même si la seule pensée de l'épouser la répugnait, elle allait faire l'effort pour sa mère et...pour son bien. Même si elle faisait la rebelle, elle savait clairement que son père n'allait pas retourner sur sa décision. Il valait mieux pour elle de commencer par s'y faire à l'idée. Elle allait passer toute sa vie, malheureuse et triste... L'après-midi commença dans une ambiance plutôt agréable. Leur père les avait rejoint pour un dîner en famille dans l'herbe verte. Athéna ne lui parlait pas mais elle acceptait sa présence quoiqu'elle se montrait réticente avec son caractère de feu au début. Ils finirent par se séparer. Athéna en profita pour aller voir sa jument... Après cela, elle monta dans sa chambre. Elle ne voulait plus s'enfermer. De toute façon, elle s'était ennuyée à en mourrir pendant ces deux jours et elle ne voulait surtout pas recommencer. Elle avait un discours à préparer et il avait besoin de se préparer moralement à rencontrer Louis... Si elle ne pouvait pas tomber amoureuse de lui, elle allait devoir apprendre à le supporter. Il allait sans doute passer le reste de sa vie avec lui, c'était la meilleure chose pour eux... La jeune femme demanda à ce qu'on lui apporte à manger alors que la nuit tombait... On lui apporta un plateau garni et elle mangea de bon appétit...

La jeune femme alla ensuite prendre une bonne douche et se plaça derrière son petit bureau prête à commencer son discours.

" Cher invités, parents et amis..."

- non non. C'est pas bon! Elle froissa le papier et le jeta à la poubelle...

"Honorable Rois et seigneurs, marquis et chevaliers venus de loin..."

- Beurk, on dirait un ďiscours d'enterrement. Non.

" Cher tous..." Écrit-elle en grande lettre énervée de ne pas avancer sur son discours.

C'était bien plus compliqué que prévue...