Chapter 9

1776 คำ
  Le lendemain matin, Morgane s’était réveillée lorsque la lumière du soleil entra dans sa salle à travers les rideaux.   Elle pensa à ses actions folles de la veille. En y pensant maintenant, elle se sentit très effrayée ! D’où lui était venu ce courage ?   Elle aurait dû devenir folle ! Comment avait-elle osé offenser Royce, un vampire ? C’était un vampire impitoyable et sans pitié !   Il semblait qu’un être humain pouvait rassembler une quantité incommensurable de courage lorsqu’il s’agissait d'une question de survivre. C’est ce que son comportement d'hier prouvait.   Morgane secoua la tête, essayant d’oublier ces scènes bizarres et terrifiantes. Elle pensa qu’elle devait montrer un peu de remords et être plus respectueuse envers Royce dans l’espoir qu’il ne remette pas en question son comportement de la nuit précédente. Il est quand même son époux après tout.   La villa était étonnamment calme ce jour-là ; elle s’était revêtue d’un lourd silence. On pouvait entendre indistinctement le bruissement des feuilles, puisque le vent soufflait dans les arbres.   Morgane frappa à nouveau à la porte du bureau, mais personne ne lui répondit. Elle pensa : « On dirait que Royce n’est pas là. Où a-t-il bien pu se rendre ? »   Le bureau de la villa était l’endroit le plus mystérieux, comme s’il cachait un secret à l’intérieur. La curiosité avait pris le dessus et Morgane s’était approchée de la porte. Quand elle réalisa ce qu’elle faisait, elle ouvrit la porte et se tint devant un énorme bureau antique. C’était sa première fois de s’y trouver. Cet endroit était mystérieux et inspirait la peur.   C’était le territoire de Royce, le cœur de son royaume. Si on découvrait qu’elle avait envahi son territoire, elle finirait certainement comme le pigeon rôti qui avait été servi au petit déjeuner. Il lui briserait le cou et découperait sa chair morceau par morceau avant de la donner en pâture aux animaux. Peut-être quelqu’un d’autre avait-il déjà subi ce sort par le passé. Elle ne remettait pas le cynisme de Royce en question ; elle avait une idée de sa colère.   Elle avait eu la nausée à ses propres pensées et s’était empressée de se couvrir la bouche. Cependant, une petite valise en cuir avec une chaîne en fer était posée sur le bureau. Elle attira son attention avant qu’elle n’eût voulu quitter la pièce.   Sa curiosité guida son corps vers la valise, puis elle tendit la main vers elle. Après tout, la curiosité est la nature des êtres humains, mais aussi la cause de plusieurs de leurs soucis.   Alors qu’elle était sur le point d’ouvrir la valise et de percer les secrets de Royce, elle entendit quelqu’un frapper à la porte. Prise de panique, elle retira rapidement sa main, et se retourna pour regarder la porte. Felipe se tenait là, comme un fantôme et la fixait, gardant le silence avec un air sérieux.   Morgane sourit maladroitement et quitta précipitamment le bureau. Elle garda la tête basse et ferma la porte. Avant qu’elle ne quitte la pièce, Felipe lui fit cette remarque non sans colère : « Madame, vous n’auriez pas dû entrer dans la pièce sans la permission de M. Salvador. Il va être mécontent quand il apprendra cela. »   Morgane afficha un sourire et s’excusa doucement, comme un enfant obéissant qui avait fait une erreur.   Felipe soupira lourdement et dit, impuissant : « Madame, hier soir, M. Salvador m’a demandé de vous remettre cette carte bancaire. Il ne se soucie pas de la façon dont vous dépensez l’argent. Vous pouvez acheter tout ce que vous voulez avec cette carte, y compris des meubles et des objets de décoration, selon vos préférences. »   Morgane regarda la carte de crédit noire avec surprise. Elle n’arrivait pas à croire que Royce avait accepté l’excuse qu’elle avait inventée la veille. Il lui donnait même désormais de son argent pour qu’elle le dépense sur des choses qu’elle aimait.   N’était-il plus en colère contre elle ? Ou l’avait-il acceptée comme sa femme ? la protégerait-il désormais ?   Sa surprise s’était lentement transformée en bonheur. Elle se sentait chaude et soulagée comme si elle venait de boire une tasse de chocolat chaud.   Tant que Royce ne menaçait plus de la tuer, elle était sûre qu’elle pourrait s’entendre avec lui en paix, et lui ferait calmement ses demandes. Toute la nuit, elle ne dormit pas, tant elle pensait aux meubles et biens qu’elle achèterait le lendemain, comment la villa serait transformée.   Le lendemain arriva et elle s’adonna aux achats. La rénovation leur prit la journée entière. C’était déjà le soir lorsque Morgane termina la remise à neuf de la villa.   Les anciens meubles en bois avaient été entièrement remplacés par des meubles en cuir. Morgane avait également choisi délibérément le violet foncé comme couleur de la décoration. Elle pensait que Royce convenait parfaitement à cette couleur noble et mystérieuse.   Les rideaux, quant à eux, avaient été remplacés par des rideaux de couleur lavande. Le violet pâle avait une nuance de bleu dans sa teinte, qui émettait une touche de mélancolie, le rendant élégant et confortable à la fois. Elle avait entrepris de séparer les différentes pièces à l’intérieur du salon par des baies vitrées. Des pots de fleurs longeaient désormais les longs et étroits couloirs de la villa.   Elle avait également cueilli quelques roses dans le jardin pour décorer la maison. Elle pensait que Royce les aimerait, car elles dégageaient un parfum que l’on pouvait également retrouver sur son corps.   Morgane sourit de satisfaction après tout ce travail et se rendit à la cuisine tout en fredonnant inconsciemment son propre air inventé. Elle était flattée par son propre travail. La satisfaction se lisait sur son visage.   « Quelle journée spéciale ! » pensa-t-elle. Elle décida de rendre ce jour plus significatif.   C’était le premier jour où Royce acceptait Morgane comme épouse. Elle pensa qu’elle devait faire quelque chose en retour. Heureusement, elle avait appris à cuisiner avec sa mère. Elle réfléchit longuement sur le menu à faire à Royce puis elle pensa au steak. Elle fonça droit dans la cuisine et se mit à la tâche. Rapidement et soigneusement, comme le lui avait appris sa mère, Morgane souleva le steak bien cuit et fronça les sourcils, se demandant si Royce aimerait la nourriture humaine. Elle était elle-même satisfaite de son repas.   Elle trancha un petit morceau pour goûter le fruit de son talent culinaire. En avalant la bouchée, tout son corps fredonna de plaisir. Elle se mordit les lèvres et se fit une petite entaille au bout du doigt avec un couteau. Une goutte de sang se forma tout de suite sur son doigt. Une idée noire lui passa par la tête : elle avait enfin trouvé le moyen d’offrir son sang à Royce. Elle hocha finalement la tête avec satisfaction en versant une goutte de son sang sur le steak avec précaution, le regardant s’infiltrer dans la viande.   Elle versa son sang sur chaque plat pour s’assurer que la nourriture était à la fois délicieuse et appétissante pour Royce. Et qu’il pourra la consommer sans pouvoir s’en rendre compte.   Lorsque Royce rentra chez lui, Morgane alluma les bougies sur la table à manger, qui était couverte de belles roses et de divers plats appétissants qu’elle avait acquis en journée.   Morgane sourit majestueusement à Royce comme un fidèle chiot qui cherche à faire plaisir à son maître, puis elle l’invita à table : « Monsieur Salvador, j’ai préparé un dîner spécialement pour vous. Vous viendrez y goûter, n’est-ce pas ? »   Royce enleva sa cravate, et ses yeux vert émeraude semblèrent sombres sous la lumière des bougies. Pour ne pas rester indifférent à toute cette attention, il lui dit, non sans méfiance : « Mlle Gilbert, quel tour essayez-vous de jouer maintenant ? » Elle lui dit, d’un ton très rassurant :   « Ne dites pas ça, monsieur. » Le sourire de Morgane se raidit. « Je vous l’ai dit, je ferai ce qu’une épouse doit faire. » Un petit moment passa et, pendant qu’elle savait qu’elle l’avait déjà convaincu, il rétorqua :   « Oh ? Comme ce que tu as fait hier ? » Royce baissa la tête et la fixa, dégageant une pression dominatrice.   Il ne croyait pas que Morgane jouerait volontiers le rôle de sa femme. Elle devait avoir des arrière-pensées, se dit-il !   « Monsieur, je m’excuse sincèrement pour ce qui s’est passé hier. J’ai été imprudente. » Morgane le regardait dans les yeux sans crainte. Ses yeux pétillaient de sincérité.   « Alors… » Royce était sur le point de continuer à parler, mais il sentit le parfum tentant qui flottait sur la nourriture sur la table. L’odeur du sang et de la délicieuse nourriture se mélangeaient parfaitement. Puis, le doux parfum des roses vint calmer son désir rugissant.   Il semblait que Morgane avait fait beaucoup d’efforts pour lui plaire. Il devait donc attendre de voir ce qu’elle avait préparé pour lui.   Royce tira la chaise et s’assit avec élégance. Comme si elle était sa servante personnelle, Morgane lui servit le steak coupé en souriant tout en sacrifiant aux civilités de service : « Monsieur, bon appétit ! »   Royce lui lança un regard de satisfaction et prit une bouchée du morceau de steak. Le parfum alléchant se condensa aussitôt et balaya tous les coins de sa bouche. Un sentiment de satisfaction l’envahit ! Tout son corps frémit à l’instant.   Royce termina goulûment la nourriture instantanément. Cela faisait quelques siècles qu’il n’avait pas mangé de nourriture humaine. Il était très content de l’effort de Morgane qui avait préparé ce repas pour lui faire plaisir.   Morgane était un peu surprise par l’expression de satisfaction sur son visage. Elle ne savait pas que ses compétences culinaires s’étaient autant améliorées.   Elle réalisa rapidement que les choses s’étaient si bien passées parce qu’elle avait ajouté quelques gouttes de son sang dans la nourriture. Elle le referait à l’avenir si c’était le seul moyen d’obtenir son accord et de parvenir à ses fins.   Lorsqu’il se leva avec satisfaction et s’apprêta à monter à l’étage, Morgane saisit fermement ses vêtements. Il se retourna et rencontra ses yeux bleus qui tremblaient nerveusement.   Bien sûr, elle voulait quelque chose en retour ! Surpris, il lui demanda :   « Mlle Gilbert ? » Il se frotta le menton et la regarda calmement.   « Oui, Monsieur », Morgane était troublée par ses yeux vert profond, « Puis-je… puis-je... »   Sa voix devenait de plus en plus basse et Royce pouvait à peine l’entendre, il lui demanda :   « Que veux-tu dire ? »   Morgane releva la tête, ses joues étaient devenues rouges.   « Puis-je m’offrir à vous ce soir, M. Salvador ? »
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