Je crois que ça, c'est la goutte d'eau qui vient de déborder le vase.

1612 Words
Non mais comment ça peut être possible...   - Comment vous avez pû remettre ce colis sans carte d'identité ? Lui demandais-je totalement indignée. -Je ne sais pas hein Madame, moi je viens juste d'arriver comme ça. Vous êtes la première personne que je reçois. - Qui était là avant vous ? - Mon collègue mais là, il est rentré ! - Je peux savoir où est-ce qu'il vit ? - Désolé mais je ne... - Je suis inspecteur de police et ce colis qui a été pris était une preuve essentielle pour une enquête en cours. Alors soit je vous arrête pour obstruction à la justice, soit vous me donnez cette adresse maintenant...Fis-je en sortant ma plaque.   Il prend peur et note directement l'adresse sur un bout de papier qu'il me remet. Cette fois, c'est la goutte de trop. Je vais résoudre cette enquête aujourd'hui même de gré ou de force. Je prends ma voiture sans tarder pour me rendre à cette adresse. Mon téléphone n'arrête pas de sonner depuis... C'est Alan. Je ne décrocherai pas cette fois, à chaque fois que je parle avec lui, un truc foire dans mon enquête. C'était déjà ça pour Sam, il était le seul à savoir qu'elle s'y trouvait et maintenant pour le colis c'est lui qui m'a appelée pour me dire qu'il y avait une urgence au bureau pourtant c'est clair que c'était un moyen de me détourner de... "Mince" fis-je en ralentissant. Je crois que je réalise enfin. Mais non ! Pas Alan... Plus j'y plus je me dis que ça pourrait être lui la taupe.. Il était le seul à connaître l'avancée de l'enquête. À savoir pour Sam. Pourquoi Alan, voudrait-il saboter mon enquête ? Aurait-il quelque chose à voir avec ce meutre ? Si oui quel serait le mobile ? Je me gare un instant et jette un coup d'oeil à ma montre qui marque dix-huit heures et trente-huit minutes, je me demande si je ne dois pas me rendre chez Alan avant. Il doit être chez lui à cette heure ci ; j'ai besoin de régler quelques comptes avec lui. Mais je pense que pour le moment, la priorité c'est le gars de l'agence. Je ne voudrais pas qu'il finisse comme Sam. Je finis par poursuivre mon chemin jusqu'à la maison de cet homme.     J'arrive chez lui dix minutes plus tard. Il vit dans un petit studio pas si mal que ça. Mais ça se voit qu'il vit seul. Je le trouve devant la porte pianotant son téléphone ; enfin, je pense que c'est lui.   - Roger ? Dis-je en vérifiant son nom sur le papier où est noté son nom et son adresse. - Euh oui ? Fit-il en tournant son attention vers moi. - Je suis l'inspecteur Nga, je vais vous demander de me suivre ! - Pourquoi ? - Je vous conseille de me suivre si vous ne voulez pas perdre votre boulot et passer les six prochains mois en prison.   Sans réellement comprendre ce qu'il se passe, il ferme sa porte et me suit sous le regard interrogateur de ses voisins. Je ne compte pas l'emmener au commissariat mais chez moi. C'est d'ailleurs pour son propre bien que je le fais. Il ne le sait peut-être pas mais si la personne derrière tout ça a pû tuer Sam, c'est une chance qu'il soit encore en vie en ce moment.   Une fois dans la voiture, il n'arrête pas de me poser des questions en me jurant qu'il n'a rien fait etc.. Qu'il est un honnête citoyen. J'ai même presque envie de rire. Comment un homme peut être aussi peureux mais bon en même temps je le comprends.   On arrive chez moi, il semble plus inquiet encore que tout à l'heure. Il doit certainement se demander ce que l'on fait là. Je lui ordonne d'entrer et de s'asseoir.   - Je vous sers quelque chose à boire ? Fais-je calmement. - Vous êtes sérieuse là ? S'étonne t-il.   e ne réponds pas et me contente de sourire. Il veut se lever pour partir mais je sors mon arme ; ce qui le ramène direct à sa place.   - La porte est fermée de toutes les façons. Dis-je en allant dans ma chambre récupérer quelque chose.   Lorsque je revient, il tient un couteau à main. Cette fois j'éclate vraiment de rire. C'est bien il a l'instinct de survie. Haha ha.   - N' approchez pas de moi ! Fait-il en brandissant son couteau vers moi. - Si je voulais te tuer tu serais déjà mort. Lui dis-je sans détour. Bref tiens cette photo et regarde la bien... Reconnais-tu quelqu'un ? - Pas vraiment ! - Regarde bien s'il te plaît...   Il regarde encore puis il fronce les sourcils.   - Cette femme, elle est venue à l'agence où je travaille récupérer un colis cet après-midi.   Alors tous mes soupçons étaient fondés. J'avoue que j'aurais préféré me tromper. Comment a t-elle pu nous faire cela ?   - Qui c'est ? Me demande t-il.   Je m'apprête à lui répondre lorsque la sonnerie retentit. J'hésite un moment puis je vais ouvrir. Je suis surprise de voir Alan. Sait-il que j'ai emmené ce gars chez moi ?   - Tu fais quoi là ? Tonnais-je. - Il faut vraiment que je vous parle... Je n'ai pas arrêté de vous appeler depuis tout à l'heure.   Il semble tellement troublé ; je lui cède le passage et referme la porte derrière moi.   - Qu'est-ce qui se passe ? Lui demandais-je sans plus attendre. - C'est John ! - Quoi John ? - Je crois qu'il est pour quelque chose dans la mort de votre ami.   Je le regarde sans vraiment comprendre. Comment John pourrait-il être responsable de la mort de Louis ? Il le connaissait à peine.   - Comment ça ? - Quand j'ai pris l'affaire à main, il est venu me voir en me demandant de lui rendre compte à chaque fois qu'il y aurait des éléments pour qu'on puisse ensemble résoudre cette enquête. Il a dit qu'il vous devait bien ça. Alors je n'ai rien vu de suspect vu que vous êtes amis. Quand vous avez repris l'enquête, il m'a demandé de l'informer de chaque détail parce que selon lui, vous n'étiez pas apte ; alors, je faisais sans me rendre compte que je lui donnais des informations pour qu'il puisse détourner les preuves. Aujourd'hui après que vous soyez partie, il s'est enfermé dans son bureau pour parler avec quelqu'un et puis il m'a demandé de vous appeler à cause d'une urgence au bureau. Juste après, j'ai vu le ministre de la défense et sa suite entrer... Quand vous êtes arrivés, vous êtes allée laisser votre sac dans votre bureau pour ensuite aller retrouver Monsieur le ministre... Quand je suis allé dans votre bureau pour déposer des documents, j'ai trouvé John qui fouillait dans votre sac. Quand je lui ai demandé ce qu'il faisait il m'a dit que vous lui avez demandé de prendre votre carte d'identité pour aller retirer un truc pour vous. Plus tard, après que vous soyez repartie, j'ai surpris une de ses conversations dans laquelle il demandait à quelqu'un si elle avait pû récupérer le paquet et quel était le contenu. Ce qui m'a marqué c'est la fin... Il a dit, "vu que Michèle ne veut pas rester à sa place on va l'aider à s'occuper de ses oignons. Je regrette jusqu'à ce jour pourquoi ce poison ne l'a pas pris elle". Quand j'ai suivi ça, je suis directement sorti vous appeler mais vous ne décrochiez pas. Tout à l'heure, j'ai oublié des documents au commissariat et en allant les chercher, j'ai trouvé cette femme (sortant son téléphone) avec John fouillant votre bureau. Je suis retournée sur mes pas pour venir ici.   Je suis dépassée... Je n'arrive même pas à trouver mes mots. Tata Emilienne et John ? Mais pourquoi ? Qu'est-ce que je leur ai fait ?   - Vous devez vraiment faire attention à vous ! Ajoute Alan. - J'aurais pû penser à tout le monde mais pas à John.. J'ai même douté de toi tout à l'heure. Tout s'explique maintenant, il était là au moment où Ashley m'a appelée pour me parler du colis. Alors il a dû appeler Emilienne et puis ils ont monté le coup pour que je revienne au commissariat en passant par toi. Il a ensuite pris ma carte pour la donner à Emilienne qui est allée à l'agence chercher le colis et puis elle est revenue remettre ma carte. Vous n'avez pas remarqué que ce n'était pas la même personne que sur la carte. Demandais-je à Roger. - Si, mais elle a dit que vous étiez sa fille. C'est permis de récupérer des colis pour quelqu'un d'autre si on a sa carte.   Ils ont vraiment bien calculé leur coup mais ils m'ont en même temps beaucoup sous-estimée. Je vais le leur faire payer. Cependant, je me demande toujours quel rôle a joué John dans toute cette histoire.   De nouveau, la sonnerie retentit. Cette fois nous sommes tous sur nos gardes. Je prends mon arme et m'avance vers la porte. J'ouvre et découvre Ashley.   - Ashley ? Fais-je toute surprise. - Je ne savais pas où aller, alors j'ai pensé à venir ici puisque tu m'avais remis l'adresse ! - Mais entre s'il te plaît. C'est bien que tu sois là. Qu'est-ce qui s'est passé ? - Ma maison a brûlé ! Heureusement, J'ai pû sortir à temps sinon je... Je... J'ai tellement peur Michèle.   Elle semble si effrayée; elle est traumatisée. Quoi de plus normal ? En arriver jusqu'à ce point ?   Je crois que ça, c'est la goutte d'eau qui vient de déborder le vase.  
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