IV-2

3014 Words

– Eh ! je ne sais plus ! dit-elle. Il est des jours où je crois, il en est d’autres où je suis avec toi et avec tes livres. C’est toi qui m’as bouleversée, c’est par toi que je souffre. Et toute ma souffrance est là peut-être, dans ma révolte contre toi que j’aime… Non, non ! ne me dis rien, ne me dis pas que je me calmerai. Cela m’irriterait davantage en ce moment… Tu nies le surnaturel. Le mystère, n’est-ce pas ? ce n’est que l’inexpliqué. Même, tu concèdes qu’on ne saura jamais tout ; et, dès lors, l’unique intérêt à vivre est la conquête sans fin sur l’inconnu, l’éternel effort pour savoir davantage… Ah ! j’en sais trop déjà pour croire, tu m’as déjà trop conquise, et il y a des heures où il me semble que je vais en mourir. Il lui avait pris la main, parmi l’herbe tiède, il la serrait

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