Chapitre 3

1490 Words
La semaine était passée à toute vitesse, moi qui pensais avoir encore le temps avant de quitter les États-Unis pour ce pays inconnu, je m'étais trompé. C'était déjà l'heure du départ, j'avais déjà préparé toutes mes affaires en amont. Et me voilà déjà devant l'aéroport après qu'un chauffeur m'y avait déposé. Le maître ne m'avait pas fait de grand adieu ni de recommandations sur les dangers que pouvait abriter ce pays, non, il s'était seulement contenté de me dire qu'une chambre dans un petit hôtel avait été réservée pour moi le temps que je trouve une solution pour arriver à mon but. Ses dernières paroles me laissèrent un goût amer lorsque j'y repensais. « Tâche de me ramener ce que je t'ai demandé, il en va de ta survie dans ce monde. » Voilà les dernières paroles que m'avait balancées mon géniteur avant de m'envoyer, direction, l'entrée du Diable. La seule chose qu'il avait eue l'intelligence de faire était de me prendre une chambre d'hôtel là-bas. En même temps, il ne me versait pas de salaire alors j'aurais eu beaucoup de mal à payer une chambre d'hôtel pour plusieurs jours. Au fil des années, j'avais essayé d'avoir mon argent par mes propres moyens, mais dès qu'il s'en apercevait, il me frappait et prenait l'argent que j'avais réussi à avoir. J'ai donc dû me faire plus discrète,ce qui me limitait davantage à avoir de l'argent. Comment est-ce que je faisais ? Eh bien, rien de plus simple, j'utilisais ma passion, la danse, pour m'enrichir auprès de certaine des fille du Churchill hell, car elles savaient que plus elles étaient performantes lors des show privée ou publics, plus elles récolteraient de l'argent. Ceux qui fréquentaient le club, adoraient voir des femme exécuté parfaitement ce genre de show. Et nombreux sont ceux qui leur versaient d'énorme pourboires lorsqu'ils étaient satisfaits de leur show. Alors quand j'avais compris que je pouvais moi aussi trouver le moyen d'avoir un peu d'argent, j'avais accepté de donner des cours privés à certaines en échange d'une rémunération. Je n'avais pas beaucoup d'argent de côté, parce que je ne demandais pas énormément pour ces cours particuliers. De plus, il fallait que je m'achète tout ce qui constituait la vie d'une fille. Car ça n'était sûrement pas le maître qui se souciait de ce dont j'avais besoin. Entre les produits hygiéniques et mes vêtements de tous les jours, je devais me débrouiller toute seule pour me les procurer. Bien que Dwayne soit un lycanthrope d'affaires à la tête de plusieurs entreprises, son mépris pour moi — du faite que je n'était en aucune façon sa semblable— lui avait complètement fait oublier qu'une fois par mois, j'avais ce qu'on appelait des menstruations et que pour ça, j'avais besoin de choses bien spécifiques qu'il ne m'achetait pas. Alors les premières années, j'avais simplement dû mettre plusieurs couches de papier toilette, que je devais aller changer presque toutes les demi-heures tant le papier n'était pas fait pour ça... Une fois, j'avais essayé de lui demander de l'argent pour pouvoir aller m'acheter des serviettes, j'avais quinze ans. Il m'avait foutu une claque tellement forte qu'il m'avait ouvert la lèvre et laisser un bleue pendant plusieurs jours sur la joue. Il m'avait hurlé que « j'étais qu'une petite merde qui cherchait déjà à le plumer, mais que je n'aurais jamais un centime de sa part ! »,après ça, je ne lui avait plus jamais redemandé de l'argent. J'avais bien trop peur de retenter l'expérience, j'avais dû rester, une semaine, entière dans ma chambre pour ne pas que les gens voient l'énorme bleue qu'il m'avait fait. Le monde extérieur ne savait pas quel genre d'être, il était, tout le monde pense qu'il est un père aimant et doux, un papa protecteur, qui coucounnait sa fille malgré, qu'elle n'était pas des leurs. Mais c'était bien tout le contraire, Dwayne était un monstre sans cœur dénué d'empathie n'aspirant qu'à une seule et unique chose: le pouvoir! Seuls les proches de mon géniteur et ceux qui travaillaient de près pour lui connaissaient la vérité sur la façon dont il me traitait dans l'ombre. D'ailleurs, beaucoup de ses subordonnés avait oublié que j'étais sa fille et se permettait des choses déplacées à mon égard. Et croyiez-moi ça ne étaient pas des enfants de chœur et je étais juste une fille, sans famille ni amie moi toute seule face à eux, je n'avais pas vraiment le gabarit pour leur tenir tête. Et puis à quoi bon? Quand mon propre père autorisait ce genre de comportement sur sa propre fille... J'avais passé tous les portiques d'embarquements, j'étais maintenant assise dans l'avion. Perdue dans mes pensées. Je regardais les nuages défiler et je me demandais ce qui allait bien m'arriver là-bas... Je me demandai aussi comment serait ma vie, si maman était toujours là ? Est-ce que ma vie ressemblerait quand même à ça ? Où est-ce ça aurait considérablement changé la donne? Des réponses qui resteront à jamais sans réponse... - Première fois ? Entendis-je sur ma droite. J'avais tourné brusquement la tête vers cette voix grave, et j'avais pu apercevoir un homme basané au teint plutôt hâlé aux yeux bleus assez imposant. Il respirait la classe, mais par-dessus tout,il dégageait une véritable aura dominante. Un mâle Alpha dans toute sa magnificence. Peu certaine qu'il en soit un, mais j'étais à cent pour cent sur qu'il était d'une famille de la race lupine, parce que là.... Je n'avais même pas fait attention à qui était maintenant à côté de moi tant j'avais été perdue dans mes pensées depuis mon entrée dans l'avion. - Je vous demande pardon? Avais-je dit peu certaine Le lycanthrope me regarda fixement dans les yeux quelques secondes avant de légèrement froncer les sourcils laissant apparaître un petit rictus. - C'est votre première fois? Répétait-il; en avion, je parle? - Oh..., avais-je répliqué honteuse; je...Oui, mais comment le savez-vous ? Il baissa son regard vers mes doigts qui agrippait tellement fort les accoudoirs que mes jointures en étaient devenus blanches. Puis il remonta son regard vers moi comme pour me dire « sûrement a cause de ça... » Honteuse, j'avais baissé la tête également vers mes doigts qui se tenaient à ces accoudoirs comme si ma vie en dépendait. - Oh, je vois..., je n'avais même pas remarqué, dis-je toujours gênée ;il faut croire que je suis bien plus stressé que je ne le pensais. Il hocha simplement de la tête. - Tout se passera bien ne vous en faites pas, me dit-il de sa voix grave, mais sur un ton plutôt froid sans grande émotion. Dieu, que je devais être ridicule pensais-je Mais attendez... Où était passée la femme et son bébé assis à sa place de base ? Avant que je ne puisse poser la question, une hôtesse s'avançait vers nous. - Avez-vous besoin de quelque-chose Monsieur ? Dit l'hôtesse presque en gémissant en direction de mon voisin. Euh...ok... je croyait qu'il lui plaisait. Et d'ailleurs pourquoi était-elle venue lui demander ça à lui directement? Je voulais dire, on n'était pas en première classe, bien au contraire on se trouvait tout au fond de l'avion ce qui voulait dire que nous avions les places les moins bien de l'appareil. Alors pourquoi ce souciait-elle autant de lui? - Non, ça ira, la femme et son bébé sont-ils bien installés ? Dit-il toujours d'un ton détaché et froid. - Oui, parfaitement, Monsieur. Dit-elle avec un énorme sourire en avançant son buste de sorte à lui laisser une magnifique vue sur son décolleté. - Bien, vous pouvez disposer alors. Fit-il sans vraiment lui accorder un regard. - Bien, Monsieur. Répliqua-t-elle toujours avec ce sourire béat sur les lèvres sans oublier de me lancer un regard de mort avant de partir. Ok, ça, je savais ce que ça voulait dire... j'avais très bien compris le message, à force de côtoyer des femmes à longueur de journée. J'avais appris à lire les signaux d'avertissements. Et ce regard en était clairement un! À priori, cette femme n'appréciait pas du tout que le lycanthrope ne soit pas plus réceptif pire encore elle semblait non plus ne pas apprécier que je sois à côté de lui. Pour quelle raison? Était-ce sa petite amie? Je ne croyais pas, vue sa manière de lui parler. Ou, bien étaient-ils peut-être amant? Peut-être... Mais je n'avais pas choisi ma place, encore moins de me retrouver à côté de lui. Le maître n'allait certainement pas me prendre un billet en première classe, encore moins un billet trop coûteux. Il avait sûrement pris le moins cher qu'il avait trouvé me retrouvant ici à l'arrière de cet appareil. - Un problème ? Me dit à nouveau mon voisin, que je n'avais pas cessé de scruter. - Non ! Répondis-je avec un peu trop d'entrain. Un nouveau rictus apparus sur le visage de l'homme. - Allez-y poser moi votre question,Mademoiselle. Dit-il calmement. Je fronçais rapidement les sourcils, mais comment pouvait-il savoir ça?
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