ILS EMPORTÈRENT LE BLESSÉ.CHAPITRE XIII Pris au piègeLà-bas, sur l’Amazone, le canot qui portait les fugitifs filait d’une belle allure sur les eaux paisibles. La marée et le vent aidaient à la course et l’embarcation gagnait rapidement du terrain, environ six nœuds à l’heure, assurait Caventous, qui s’était servi pour ses supputations d’un loch de son invention. Aussi, au jour levant, les voyageurs avaient-ils mis une distance de quarante milles environ entre eux et leurs ennemis. Par malheur, les cours d’eau de l’Amérique du Sud sont d’une navigation aussi difficile que charmante. S’il arrive fréquemment aux embarcations de passer entre des rivés bordées d’arbres, dans des canaux au-dessus desquels les branches forment d’admirables voûtes de feuillage, il leur arrive aussi de se voir