LA MEUTE S’AVANÇAIT EN GROMMELANT.CHAPITRE VIII Les pagets et leurs chiensOn avait procédé rapidement au dépouillement des provisions que l’Indienne apportait dans un pan de son jupon. C’étaient des ignames et des patates, que Jeanne apprêta avec soin et qui fournirent aux naufragés le premier repas substantiel qu’ils faisaient depuis un mois. Mais ce n’était pas tout. Sari, de son côté, avait fait une trouvaille. Il prit Jean par la main et le conduisit, dès le lendemain, en une sorte de clairière, où, en creusant le limon, il avait mis au jour certaines racines. L’une de ces racines, soigneusement grattée, fournit une sorte de farine qui fit pousser des cris de joie redoublés aux reclus du Saint-Jacques. « Du tapioca ! C’est du tapioca ! » s’écria Jeanne. On retourna en nombre au bo