– Je vous obéis, mon oncle, soupira Régine. Elle se levait, renouait les brides de son chapeau, remontait sa pelisse sur ses épaules, s’apprêtant à partir, lentement, indécise, lâche devant l’impérieuse obligation qui s’imposait à elle. – Qu’il ajourne son départ, continuait l’oncle ; qu’il aille demain matin chez le ministre de l’intérieur. Si votre successeur n’est pas nommé, il ne sera peut-être pas impossible de vous maintenir à Foix. S’il est nommé, qu’André sollicite immédiatement un autre poste. – Une rumeur de voix venait de l’antichambre : – Voilà mes invités, reprit l’oncle Fréminot. – Déjà ! s’écria Régine en regardant la pendule. – Ah ! c’est vrai ; tu ne sais pas et j’ai oublié de te dire que lorsque Deloraine dîne ici, nous nous mettons à table à six heures. – Alors, je