Chapitre 1-3

1672 Words
Caitlin — Qu’est-ce que tu fais, nom de Dieu ? demanda mon tueur à gages. Il avait cette manière résolument urbaine et assurément dangereuse de dire « nom de Dieu ». Quand un universitaire disait « nom de Dieu », ça ne signifiait rien. La manière dont ce gars le disait me frappa droit dans la poitrine. C’était une agression en soi. Il était bien plus beau que je ne m’y étais attendue. D’une beauté sombre et diabolique, ce qui semblait injuste, puisque c’était également un multimillionnaire. Et un tueur, me rappelai-je alors que je cherchai mon c******s à travers mon pantalon de yoga. C’était de la manipulation. J’essayais de le prendre au dépourvu par ma folie. Mais c’était aussi pour moi. Le sexe me ramenait dans mon corps et je devais réfléchir, à ce moment-là. Je ne pouvais pas me dissocier quand ma vie était en danger. Alors je remuai lentement les doigts entre mes cuisses, faisant rouler mon piercing à capuchon clitoridien pendant que je me forçais à respirer et à fixer les yeux marron foncé d’un des individus les plus dangereux de Chicago. J’avais toujours su qu’on en arriverait là. Moi creusant ma propre tombe pendant qu’un gars en costume italien pointerait un pistolet vers ma tête. Seulement, il ne se donnait même pas la peine de sortir une arme. C’était comme s’il savait que, même assis sans arme visible, j’étais à sa merci. Je triturais mon c******s plus fort, poussant le piercing dessus pour sentir une friction supplémentaire, alors que ma bouche se détendait et que mes mamelons durcissaient. Et pendant tout ce temps, je regardais l’homme dans mon appartement, guettant l’occasion de m’enfuir ou de le tuer la première. Il haussa les sourcils, et je me rendis compte qu’il attendait une réponse à sa question. Je haussai les épaules comme s’il était parfaitement normal de se toucher quand on trouvait un tueur à gages de la mafia dans son appartement. — Si je dois mourir, je veux au moins faire en sorte que ce soit agréable. Vous savez, en faire mon fantasme, pas le vôtre, lui dis-je. J’essayais de donner l’impression que je n’avais pas peur du tout. Et c’était en partie vrai. La vie allait de toute façon vous ramoner sans ménagement, alors autant trouver un moyen d’apprécier. C’était mon mantra depuis le jour où mon père avait disparu. Depuis le soir où les services sociaux s’étaient pointés et nous avaient emmenés, avec mon frère, dans des familles d’accueil séparées. — Oui ? Le Tacone – je ne savais pas lequel des cinq frères car il ne me l’avait pas dit – décroisa lentement ses longues jambes et se leva de mon fauteuil. Il était grand et trapu : plus d’un mètre quatre-vingts, avec de larges épaules. Malgré sa taille et sa carrure, il s’avança d’un pas nonchalant vers moi avec une grâce décontractée et naturelle. Et il n’était pas énervé que je me m******e. À en juger par le renflement dans son pantalon, il appréciait mon spectacle. Ce qui signifiait que le sexe était une arme que je pouvais utiliser avec lui. Je n’allais pas dédaigner mes seuls atouts – ma sexualité et mon inconscience – pour lutter contre une situation perdue d’avance. Il sortit deux colliers de serrage de la poche de sa veste, un sourire naissant aux coins de ses lèvres. — Alors quel est ton fantasme, petite hackeuse ? Il m’attrapa les poignets et me les cloua à l’avant, puis passa un collier de serrage autour. Et par ce simple geste – le fait qu’il avait pris le contrôle de mon corps – je perdis en partie la tête, parce que désormais il avait Caitlin la perverse sous sa coupe. Le collier de serrage me faisait mal alors je tordis les poignets contre le plastique dur, le laissant s’enfoncer dans ma peau, me garder dans mon corps. Je ramenai mes mains attachées vers mon c******s palpitant et continuai à me m*******r lentement. M. Tacone observait. Puis il alimenta directement mon fantasme et pinça un de mes mamelons à travers mon haut et mon soutien-gorge de sport. Il le serra fort et le tordit. — Je t’ai posé une question, Caitlin. J’attends une réponse. Sa voix était basse et rauque. Elle s’enroula entre mes cuisses, suscitant des frissons de plaisir à travers mon corps. Ne te perds pas dans le désir, m’avertis-je. C’était une frontière délicate. J’utilisais le sexe pour rester dans mon corps, mais je pouvais tout aussi facilement m’y perdre. Et je ne m’étais pas attendue à ce que mon tueur à gages soit aussi… attirant. Je perdais le petit avantage que je m’étais imaginé avoir. Mes paupières papillonnèrent. Si j’avais porté une petite culotte, elle aurait été trempée. Mais là, j’étais nue sous mon pantalon de yoga alors il y avait probablement une tache humide. Tacone me balança facilement sur son épaule, me portant pour rejoindre mon lit en quelques pas, m’y jeta et attacha un autre collier de serrage autour de mes chevilles. Quand je roulai sur le côté, il me donna une tape sur les fesses. — Quel est ce fantasme, petite voleuse ? Je remuai mon postérieur sur le lit. — Encore un peu de ça, ronronnai-je. C’était censé le provoquer. Pas parce que je mouillais à cette idée. Pas parce que j’étais complètement folle. Pas parce que plus les choses devenaient sérieuses pour moi, plus je me tournais vers la douleur et le sexe en tant que situations que je savais gérer. Étonnamment, mon tueur à gages mordit à l’hameçon. Il immobilisa mes hanches d’une main et me frappa le postérieur de l’autre deux fois. Fort. Il ne plaisantait pas. — Vraiment ? Je roulai sur le ventre, tendant mes poignets attachés au-dessus de ma tête pour y arriver, remuant le postérieur pour en avoir plus. Mais de sérieux doutes apparurent quand il déboucla sa ceinture et la tira par les passants. Ce gars était sérieux. Ce n’était pas un des dominants avec qui j’avais fait des scènes pour avoir ma dose. Il était venu ici pour me faire du mal… probablement me tuer. Alors j’aurais dû être terrifiée. Et je l’étais. Mais… cela rendait également ça cent fois plus excitant qu’une scène consentie négociée à l’avance. Parce que le danger était réel. Le risque était considérablement plus élevé. Un thérapeute s’en serait donné à cœur joie. Il enroula la boucle de sa ceinture autour de sa main d’une manière rapide et efficace. Puis ce fut parti. Le premier coup atterrit pile au milieu de mon postérieur. La douleur illumina les zones érogènes autour. Oui ! Je soulevai mon derrière pour en avoir plus. Il tanna sérieusement mon postérieur, frappant la partie inférieure de mes fesses encore et encore jusqu’à ce que j’aie chaud, le souffle coupé, que je sois enivrée sous la montée d’endorphines. — Comme ça ? demanda-t-il après plus de deux douzaines de coups. Je roulai sur le dos et dirigeai de nouveau mes mains entre mes cuisses. — Est-ce que je t’ai dit que tu pouvais te toucher, bon sang ? Il attrapa mes poignets attachés et les délogea. Nom d’un chien. Soit ce gars savait naturellement jouer les enfoirés dominants, soit il faisait partie de la scène déviante, comme moi. — S’il vous plaît, geignis-je. Pourquoi ne pas essayer ? Un o*****e de plus, voilà ma dernière volonté. Les dieux de la perversité me sourirent, parce qu’il maintint mes poignets prisonniers d’une main et déplaça le pouce de son autre main vers mon c******s et le tritura, fermement et rapidement. La surprise se lut dans ses yeux quand il découvrit mon piercing, mais il apprit rapidement à l’utiliser comme un pro. Mes yeux se révulsèrent. Je hoquetai et retins mon souffle. Je décollai immédiatement, pliant et redressant mes jambes attachées comme une grenouille, mes muscles internes se resserrant sur du vide. Tacone marmonna quelque chose en italien… cela ressemblait à un juron, puis il baissa la fermeture Éclair de son pantalon et en sortit sa verge. Je sentis un instant de peur glaçante à l’idée d’être violée avant que la folie ne s’empare de nouveau de moi, et je repris mon rôle. Quand il empoigna son érection et la caressa de la base à l’extrémité, je me décalai sur le lit pour approcher mon visage de son entrejambe. Il m’arrêta avant que ma bouche n’atteigne sa verge, attrapant mon chignon et tirant sur mes cheveux. — Je ne suis pas sûr de te faire confiance pour poser ta bouche sur ma queue, poupée, me dit-il. J’ouvris la bouche, offrant une invitation claire. Il secoua la tête mais dirigea quand même sa verge vers ma bouche. — Je sens ne serait-ce qu’une dent et ce sera la dernière fichue queue que tu verras. Capiche ? Caitlin la Folle ajouta un point dans ma colonne. Tailler une pipe impliquait toujours une certaine dose de pouvoir, même attachée et à sa merci. — Oui, monsieur, répondis-je automatiquement – le protocole b**m m’avait été inculqué. Agrippant toujours mes cheveux, il plongea sa verge dans ma bouche puis dans ma gorge. — Oui, monsieur Tacone, corrigea-t-il. — Oui, monsieur Tacone, acquiesçai-je quand il retira ma bouche de sa verge. Il y replongea. — Fais que ça vaille le coup, petite hackeuse. Que ça vaille comme cent cinquante mille dollars. Un accès de peur me traversa au rappel de l’argent que je leur avais volé, mais Caitlin la Folle s’avança de nouveau. Je pouvais aussi bien apprécier la dernière queue que j’allais voir. Ce n’était pas une épreuve non plus, parce que mon corps savourait encore la poussée d’endorphines. Mes fesses me piquaient encore et palpitaient sous une délicieuse flagellation et je venais d’avoir un puissant o*****e. — Bonne fille, me complimenta-t-il. Je me perdis, les yeux clos, la tête allant et venant, la langue tournoyant avec enthousiasme. Je fis ça aussi bien que je savais le faire. On m’avait dit que mes fellations étaient du tonnerre. Cela pouvait être la f*******n qui me sauverait la vie.
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