– Eh bien, et ce discours du trône, vous l’avez lu ? demanda Gavard, en prenant un journal sur la table. Robine haussa les épaules. Mais la porte de la cloison vitrée claqua violemment, un bossu parut. Florent reconnut le bossu de la criée, les mains lavées, proprement mis, avec un grand cache-nez rouge, dont un bout pendait sur sa bosse, comme le pan d’un manteau vénitien. – Ah ! voici Logre, reprit le marchand de volailles. Il va nous dire ce qu’il pense du discours du trône, lui. Mais Logre était furieux. Il faillit arracher la patère en accrochant son chapeau et son cache-nez. Il s’assit violemment, donna un coup de poing sur la table, rejeta le journal, en disant : – Est-ce que je lis ça, moi, leurs sacrés mensonges ! Puis il éclata. – A-t-on jamais vu des patrons se ficher du m