XVI16 janvier. Aujourd’hui, une visite dont je m’amusais d’avance, ma première à mademoiselle Pluie-d’Avril, dans son domicile particulier. Et je l’ai trouvé tel que je l’imaginais, ce logis de petite cigale sans lendemain, de petite créature qui n’existe, que par la grâce éphémère et le chatoiement des atours, à l’égal de quelque papillon éclos pour charmer nos yeux. C’est dans une vieille rue qui monte, – non vers les montagnes des temples et des tombeaux, mais vers la « Montagne ronde », sorte de colline détachée en pleine ville et ne supportant que des maisons-de-thé ou des maisons de plaisir. Là, au premier étage d’une construction à la mode ancienne, toute de bois de cèdre et de papier, le nid de la petite danseuse s’avance en balcon, au-dessus des passants rares et discrets. On se