Chapitre 1

3492 Words
1 Leah J’essaie de réprimer mes émotions. Je fais de mon mieux, la bite me pénètre, c’est vraiment trop bon. J’essaie de lutter contre lui, mes poignets sont attachés avec des menottes en cuir. Je suis à quatre pattes, mon corps appuyé contre une étrange table rembourrée. Mes menottes sont reliées à des anneaux situés en contrebas, m’empêchant tout mouvement. Je tire dessus une fois, puis deux, ça ne donne rien. J’ai le cul en l’air, la queue de mon partenaire est profondément enfoncée en moi. J’ai l’impression d’être attachée sur un étrange cheval d’arçon pendant qu’on me chevauche. Je suis totalement à sa merci, je ne peux que succomber au pouvoir de ce corps qui me possède. Sa verge est de chair et de sang—très dure et très épaisse—il s’en sert comme d’une arme pour que j’obéisse. Lorsqu’il m’aura remplie avec sa semence, que son sperme enduira mon vagin, mon utérus, tout retour en arrière sera impossible. Je meurs d’envie de le toucher et de le goûter. J’ai besoin qu’il me pénètre, qu’il me prenne, qu’il me possède. Il m’écartèle savamment, mon cul me brûle à cause de sa fessée, j’ai la chatte en feu avec ses mouvements de langue étudiés, je ne vais pas pouvoir lui résister bien longtemps. J’avais peur au début. J’ai envie de lui maintenant. Ardemment. Il n’est pas cruel : plutôt le contraire en fait. Tandis que le sexe de mon partenaire se fraye un passage en moi, il me pénètre entièrement par derrière, encore et encore, impossible de bouger. Je lui appartiens désormais. Il me possède, corps et âme, il est fort, c’est un guerrier. Il me protègera. Et me baisera. Il me maintient d’une poigne ferme, il me procure du plaisir, la sécurité, un foyer. Ces pensées tournent en boucle dans ma tête tandis que cet homme puissant me fait sienne, son membre envahit inlassablement mon corps tandis que je l’accueille. Ses grosses mains effleurent mon corps, il se penche, sa chaleur de guerrier m’enveloppe, je vois ses doigts tandis que je suis menottée à la table. Plus il me pénètre, plus il m’empoigne fermement par les hanches, ses phalanges blanchissent. Son torse glissant se plaque sur mon dos, il me cloue sur la table, j’ai la sensation d’être piégée. Je n’arrive même pas à faire abstraction de sa respiration saccadée et de ses gémissements de plaisir puisqu’il est tout contre mon oreille. « Tu me sens ? » rugit-il, il ondule des hanches et frappe au fond de mon vagin avec son g***d dur. Il excelle pour atteindre ces zones sensibles et secrètes qui me font frémir de plaisir, mon esprit s’abandonne, ma soumission est totale. Personne ne me fait cet effet. Personne ne m’a jamais procuré un tel plaisir. Installée sur le banc, mes seins pendent, j’ai hâte qu’il me touche. Mon c******s est gonflé, il suffirait qu’il l’effleure pour que je jouisse. Mais il n’en fera rien. Il va attendre que je n’en puisse plus, que je le supplie. Je ne peux m’empêcher de laisser échapper un « Oui » essoufflé. Le bruit humide de l’acte sexuel—signe évident de mon excitation—emplit la pièce. « Tu avais peur de ma queue mais elle ne te procure que du plaisir. Je t’avais bien dit que j’arriverais à rentrer, qu’on irait parfaitement ensemble. » Il parle et me b***e en même temps. Comment peut-il aussi bien connaître mon corps alors que nous b*****s pour la première fois ? Je n’ai jamais joui grâce à une bite auparavant, seulement en masturbant mon c******s seule dans mon lit. Mais voilà qu’on m’en empêche. Mon partenaire insiste pour que je ne jouisse qu’avec sa permission. Si je ne respecte pas cette règle, il me frappera durement. Je lui appartiens, je dois jouir en fonction de son bon vouloir, de sa langue, de sa main, de sa grosse bite … voire pas du tout. « Ton plaisir m’appartient. – Oui. – Tu m’enserres. – Oui, » criais-je, je me contracte sur sa bite. C’est tout ce que j’arrive à dire, je ne contrôle plus rien. Je suis totalement en son pouvoir, je veux faire tout ce qu’il exige. « Tu ne jouiras qu’avec ma permission. » Il caresse mes seins, doucement d’abord, puis il tire dessus et les pince, je pleurniche tandis qu’il me pilonne vigoureusement. C’est un mélange de plaisir et de douleur, j’adore ça. « Tu m’appartiens. Ta chatte m’appartient. » « Oui, » répétais-je encore et encore. Il continue de me chevaucher, il me b***e, il me pénètre, il me prend. Il me possède. De plus en plus profondément, je rejette ma tête en arrière et m’agrippe désespérément aux poignées, mon cœur est sur le point d’exploser. Je n’arrive plus à respirer. Je ne peux plus penser. Plus respirer. Plus résister. Je suis ici … ici. Mon partenaire effleure ma hanche, ma chair douce et touche mon c******s. Il en fait le tour avec ses doigts, le son qui s’échappe de ma gorge est le cri d’une créature agonisante, perdue et dans tous ses états. Rien d’autre n’existe que son corps, sa voix, sa respiration, son souffle. « Jouis maintenant, » ordonne-t-il, son sexe bouge tel un piston, ses doigts branlent mon c******s vigoureusement et sans pitié. Mon o*****e explose, je n’ai pas le choix. Je ne peux pas y résister. Je ne contrôle rien. Je ne suis plus moi-même, je lui appartiens. Je hurle mon plaisir et jouis sur sa verge, je m’enfonce plus profondément sur lui, je le garde en moi. C’est comme si mon corps extrayait son sperme, que j’en mourrais d’envie. Mon excitation le stimule, il b***e et devient encore plus gros, il rugit à mon oreille, des giclées de sperme chaud m’envahissent. Mon corps trait sa bite de tout son sperme, je l’accueille profondément en moi. Comme il l’a promis, quelque chose dans son sperme génère une réaction physique en moi, je jouis pour la deuxième fois. « Oui, mon amour. Oui, prends la moindre goutte. Ton corps change. Il me connaît. Il a besoin de moi. Tu me supplieras pour sentir ma bite ; tu vas mourir d’envie de mon sperme. Tu vas en avoir besoin, l’adorer, autant que j’en ai besoin et que je t’aime. – Oui ! » je crie à nouveau, ce qu’il dit est vrai. Une immense vague de plaisir me submerge, part directement dans ma chatte et ailleurs. Il a raison ; maintenant que je sens son pouvoir, ce qu’il peut m’apporter, je suis devenue son esclave. Esclave de sa queue. « Mademoiselle Adams ? – Oui, mon rêve se mêle à l’instant présent. – Mademoiselle Adams, votre test est terminé. » Je secoue la tête. Non. J’étais attachée sur un banc, on était en train de me b****r et j’étais remplie de sperme. Je vais rester là. J’en veux … encore. « Mademoiselle Adams ! » La voix est forte et sévère. Je me force à ouvrir les yeux. « Oh, mon Dieu, » je halète, j’essaie de reprendre mon souffle tandis que ma chatte se contracte et palpite à cause des soubresauts provoqués par les orgasmes. Je ne suis pas attachée à un p****n de banc. Aucun homme puissant ne s’appuie contre mon dos. Je me trouve au centre de recrutement du Programme des Épouses Interstellaires, je porte une blouse. Mes poignets sont attachés par des moyens de contention médicaux aux extrémités d’un fauteuil incliné inconfortable, comme chez le dentiste, c’est la dernière étape des préparations avant de quitter la planète. Je n’ai pas réalisé, quand ils ont connecté les câbles et les capteurs, que tout ça finirait en rêve sexuel. J’en ressens les effets apaisants. Ma chatte est humide, l’arrière de ma blouse me gratte et est tout mouillé. Mes tétons sont durs et j’ai les poings serrés. Je me sens essorée et crevée. Je suis comblée. « Je viens de vous dire que votre test est terminé. » La gardienne Egara se tient devant moi. Une jeune femme brune et austère surveille le processus d’accouplement dans les moindres détails, elle fait défiler les pages de sa tablette. « Votre accouplement s’est bien passé. » Je lèche mes lèvres sèches et essaie de calmer les battements de mon cœur. Ma peau transpirée se hérisse, j’ai la chair de poule. « Le rêve … était réel ? – Ce n’était pas un rêve, réplique-t-elle, sûre d’elle. Nous utilisons les données sensorielles enregistrées par les épouses précédentes lors du processus d’accouplement. – Quoi ? Des données enregistrées ? – Un neuro-processeur, ou SNP, sera implanté dans votre crâne avant que vous quittiez la Terre. Il vous aidera pour maîtriser votre nouvelle langue et facilitera votre adaptation dans votre nouvel univers. » Elle sourit de toutes ses dents d’un air méchant, ça fiche la trouille. « Le neuro-processeur est programmé pour enregistrer votre accouplement et envoyer les données dans le système. – Vous allez m’enregistrer avec mon nouveau partenaire ? – Oui. Le protocole d’accouplement l’exige. Toutes nos cérémonies d’accouplement sont passées en revue afin de nous assurer que nos épouses sont en sécurité et correctement accouplées. » Elle pose la tablette à côté d’elle, je remarque le col dur de la chemise amidonnée qui lui tient lieu d’uniforme. Pas une ride, pas un cheveu ne dépasse de son chignon strict. On dirait presque un robot. Ses yeux pétillants trahissent sa ferveur et son dévouement à la tâche qui est la sienne. Son dévouement au programme s’exprime clairement dans ses mots. « Nous faisons de notre mieux pour que nos guerriers reçoivent des épouses dignes d’eux. Ils sont à notre service, protègent la Terre et les membres des autres planètes de la destruction. Le système utilise vos réactions corporelles pour sonder votre subconscient, vos rêves les plus secrets, vos besoins les plus intimes. Ce qui ne vous intéresse pas a été immédiatement écarté lors du processus d’accouplement. L’alimentation sensorielle a cherché jusqu’à tomber sur un guerrier provenant d’une planète qui vous convienne à la perfection. » C’est mon accouplement ? Certainement pas. « Je ne veux pas être accouplée à un homme qui m’attache. Ce n’est pas ce que je voulais en me portant volontaire. » Elle arque ses sourcils sombres. « Apparemment, Mademoiselle Adams, c’est pourtant exactement ce que vous désirez. Le test ne montre que l’exacte vérité, même si votre esprit pense le contraire. » Je réfléchis à ce qu’elle vient de dire tandis qu’elle se déplace autour de la table et s’assoit face à moi. Son uniforme impeccable du Programme des Épouses Interstellaires colle à merveille à son attitude froide. « Vous êtes un cas particulier, Mademoiselle Adams. Nous avons pas mal de volontaires, mais jamais aucune avec vos motivations. » Je regarde un moment la porte fermée, inquiète qu’elle ait peut-être demandé à mon fiancé de me rejoindre. Une peur panique s’empare de moi, je tire sur mes liens. « Ne vous inquiétez pas, dit-elle en levant une main pour m’arrêter. Vous êtes en sécurité ici. Vous avez indiqué que les marques sur votre corps ont été causées par une chute, j’ai fait en sorte que personne ne vous voit avant votre départ sur l’autre planète. » Evidemment, la gardienne Egara ne croit pas un traître mot de mon histoire ridicule, je suis rassurée par tout ce qu’elle met en œuvre pour me protéger. Je n’ai jamais fait de ski de toute ma vie. Je ne vis même pas à proximité d’une montagne, mais il fallait trouver une excuse valable pour justifier les bleus sur mon corps et c’est la première qui me soit venue à l’esprit. Je croyais que mes marques passeraient inaperçues, j’ignorais que je subirais des examens médicaux complètement à poil, que je porterais une blouse et qu’on me montrerait des images tout à fait déplacées et des clips. J’ai dû m’endormir, je n’ai pas les idées claires. « Merci, » répondis-je. Je n’ai pas l’habitude qu’on soit gentil avec moi. Elle reste impassible, comme si elle attendait que je lui dise la vérité. Ai-je envie de partager ce que je sais à propos de mon fiancé ? Il était si gentil, j’étais amoureuse de lui, jusqu’à ce que j’apprenne la vérité. Je l’ai entendu s’entretenir avec l’un de ses hommes, il s’agissait de tuer quelqu’un ayant fait foirer un de ses projets immobiliers. Je pensais qu’il s’entourait d’employés, de gardes du corps, mais c’était en fait des hommes de main, des hommes qui intimidaient et qui tuaient. J’ai accepté de l’épouser, deux de ces hommes faisaient office de gardes du corps. Malgré ça, je croyais que c’était parce qu’il était riche et avait besoin d’une garde rapprochée. Je le trouvais attentionné et prévenant, il prenait soin de moi. Ah ! Ce que j’ai pu être stupide. Encore plus stupide lorsque je lui ai dit avoir des doutes concernant notre mariage. Il est devenu dingue, m’a attrapée et m’a dit qu’il ne me laisserait jamais partir. Jamais. Je l’ai menacé de le quitter, il m’a calmement expliqué qu’il tenait énormément à moi. Que je serai sienne dès qu’il m’aurait passé la bague au doigt. Il tuerait quiconque m’embrasserait, torturerait tout homme qui m’approcherait et me punirait ensuite pour les ennuis que je lui aurais occasionnés. Je devais fuir à tout prix, mais il fallait trouver comment. Je me suis rendue au centre commercial en voiture comme d’habitude. Les hommes qui me surveillaient garaient toujours leur véhicule à côté du mien, me suivant à l’intérieur du magasin, mais me laissaient entrer seule dans les boutiques. Je me suis directement dirigée vers le rayon lingerie, je savais qu’ils ne me suivraient pas. Je suis passée d’une boutique à l’autre et j’ai planqué mon téléphone portable entre deux portants de vêtements. Je me suis dépêchée de rejoindre l’arrêt de bus et suis monté dedans. De là, j’ai pris un taxi jusqu’au centre de recrutement du Programme des Épouses Interstellaires. Je n’ai ni famille ni amis. Quand nous avons commencé à nous fréquenter, il a fait en sorte que je coupe systématiquement les ponts avec mes contacts. Un par un, il a argumenté pourquoi telle ou telle personne ne valait plus la peine de faire partie du cercle de mes amis, qu’ils n’étaient pas convenables. J’étais seule au monde, à sa merci. Il m’a même persuadée de quitter mon job, je n’avais pas d’argent. Dieu ait pitié de moi, mieux vaut un extraterrestre qu’un homme psychotique et possessif qui ne jure que par la boxe en guise de punition, sauf que le punchingball, c’était moi. Ça m’a suffi une fois. Plus jamais. J’ai été idiote, naïve, amoureuse même, mais tout ça c’est terminé. Durant tout le trajet qui me conduisait au centre de recrutement, je n’ai fait que regarder par-dessus mon épaule, je craignais qu’ils se lancent à ma poursuite et m’arrêtent avant que je ne puisse franchir les portes du bâtiment. Je me suis sentie en sécurité une fois à l’intérieur, je ne me sentirais complètement hors de son atteinte que lorsque j’aurais quitté la planète. Je pourrais alors respirer, en étant sûre que mon fiancé ne pourra pas me retrouver. J’ai entendu parler du Programme des Épouses Interstellaires il y a environ un an, la majorité des femmes y ayant participé sont des prisonnières cherchant à échapper à une peine de prison sévère. J’ai appris que certaines sont des volontaires, sans aucun retour possible. Une fois accouplées à un guerrier extraterrestre et envoyées sur la planète de leur partenaire, elles ne sont plus des citoyennes de la Terre et ne peuvent plus revenir. Ça peut paraître effrayant et ridicule de prime abord. Qui serait volontaire pour quitter la Terre ? Qu’ont-elles fait de si mal pour en arriver là ? Maintenant je sais. La vie d’une femme peut, très très mal tourner. Je devais m’éloigner coûte que coûte de mon fiancé, je m’inquiétais du fait qu’aucun endroit sur Terre ne soit assez éloigné. Il me retrouverait, et alors … Je croyais qu’il serait ma famille. La famille. Il voulait m’épouser parce que je n’avais pas de famille. Je n’ai aucun lien, personne pour me protéger ou m’empêcher d’épouser ce connard. Il ne sera jamais ma famille. Personne ne m’a jamais témoigné d’affection sur Terre. En tant que volontaire du programme des épouses, je suis heureuse d’apprendre que je ne pourrais pas retourner. Je ne veux plus rester sur Terre. Je ne veux plus vivre dans la crainte qu’il me traque pour le restant de mes jours. Je vais quitter cette planète pour me rendre dans le seul endroit où il ne pourra pas me retrouver, je serai hors d’atteinte. Je me retrouve assise devant la gardienne Egara, ma blouse me démange. « Des questions ? » Je me lèche à nouveau les lèvres. « Cet accouplement … comment savoir s’il sera … agréable ? » Bien que j’aie passé toute une batterie de tests, mon unique souci est qu’il soit agréable. Je ne veux pas être accouplée à un homme qui me bat. Si c’est le cas, autant rester sur Terre et épouser ce connard. « Agréable ? Mademoiselle Adams, je crois comprendre la nature de votre inquiétude mais votre partenaire a subi les mêmes tests. Il s’avère que les guerriers passent des tests beaucoup plus perfectionnés que ceux de nos épouses. Ne craignez rien pour votre accouplement, votre subconscient le détermine de lui-même. Vos besoins et vos désirs se complètent. Mais souvenez-vous que planète différente dit coutumes différentes. Une culture différente. Vous devrez vous y faire, rejeter les opinions et notions arriérées en vigueur sur Terre. Vous devrez dépasser votre crainte des hommes, la laisser sur Terre. » Ses paroles sont sages mais pas si vite. Je vais certainement rester sur mes gardes un bon moment. « Vous m’envoyez sur quelle planète ? – Viken. » Je fronce les sourcils. « Jamais entendu parler. » – Mmm, répond-elle en baissant les yeux vers la table. Vous êtes la première terrienne à être accouplée là-bas. Vous avez rêvé d’une femme d’une autre planète accouplée à un Viken. Comme vous avez pu le constater, c’est un amant attentionné. » Je rougis en y songeant. « D’après le test, je pense que vous serez très satisfaite de votre partenaire. – Et si ce n’est pas le cas ? » Si elle se trompe et qu’il est méchant ? Il utilise sa bite comme une star du X, il s’attend peut-être à ce que je sois son esclave ? Et s’il me frappe comme mon fiancé ? « Vous avez un mois pour changer d’avis, répond-elle. Souvenez-vous bien : vous avez été accouplée non seulement avec un homme, mais avec la planète. Si votre accouplement ne vous apporte pas satisfaction au terme des trente jours, vous pourrez demander un autre guerrier, mais vous resterez sur Viken. » Ça me paraît raisonnable. Je soupire, détendue à l’idée que je peux choisir en fin de compte—et ne pas retourner sur Terre. « Satisfaite ? D’autres questions ? Quelque chose s’oppose à votre transport ? » Elle me regarde comme pour me laisser une dernière chance. Une chance que je ne saisis pas. « Non. Rien ne s’y oppose. » Elle hoche la tête. « Très bien. A titre d’information, Mademoiselle Adams, êtes-vous mariée ? – Non. » Si je n’étais pas partie, je l’aurais été. Dans deux semaines. « Vous avez des enfants ? – Non. – Bien. » Elle fait défiler son écran. « Vous êtes formellement liée à la planète Viken. Acceptez-vous ? – Oui, » répondis-je. J’irai n’importe où, pourvu que cet homme ne soit pas méchant. « Vous avez répondu par l’affirmative, vous êtes officiellement accouplée et rayée des listes en tant que citoyenne de la Terre. Vous êtes et demeurerez une épouse Viken. » Elle jette un œil sur son écran, son doigt glisse dessus. « Afin de vous conformer aux usages sur Viken, votre corps doit subir quelques modifications avant le transport. » La gardienne Egara se lève et vient à mes côtés. « Des modifications ? » Qu’est-ce que ça veut dire ? Qu’est-ce qu’elle va me faire ? Elle appuie sur un bouton dans le mur, celui-ci coulisse. Je me tourne et ne vois qu’une douce lumière bleue. Un grand bras équipé d’une aiguille sort du mur. « Qu’est-ce que c’est ? – N’ayez crainte. Nous allons tout simplement vous implanter un neuro-processeur, toutes les épouses en ont un. Ne bougez pas. C’est l’affaire de quelques secondes. » Le bras robotisé s’approche et me pique dans le cou. Je fais la grimace mais ça ne fait pas vraiment mal. En fait, ça ne fait pas mal du tout. Le fauteuil recule dans la pièce à la lumière bleutée, je suis détendue, calme, somnolente. « Vous n’avez plus rien à craindre, Mademoiselle Adams. » Le fauteuil plonge dans un bain tiède, elle ajoute. « Le processus débutera dans trois … deux … un. »
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