Lettre LLyon, 22 juin. Septième année. Depuis que la mode n’a plus cette uniformité locale qui en faisait aux yeux de tant de gens une manière d’être nécessaire, et à-peu-près une loi de la nature ; chaque femme pouvant choisir la mise qu’elle veut adopter, chaque homme veut aussi décider celle qui convient. Les gens qui entrent dans l’âge où l’on aime à blâmer, ce qui n’est pas comme autrefois, trouvent de très mauvais goût que l’on n’ait plus les cheveux dressés au-dessus du front, le chignon relevé et empâté, la partie inférieure du corps tout à nu sous une voûte d’un noble diamètre, et les talons juchés sur de hautes pointes. Ces usages vénérables maintenaient une grande pureté de mœurs ; mais depuis, les femmes ont perverti leur goût, au point d’imiter les seuls peuples qui aient eu