Chapitre IX

895 Words

Chapitre IX ... Il avait pris le large, emporté très vite sur des mers inconnues, beaucoup plus bleues que celle de l'Islande. Le navire qui le conduisait en extrême Asie avait ordre de se hâter, de brûler les relâches. Déjà il avait conscience d'être bien loin, à cause de cette vitesse qui était incessante, égale, qui allait toujours, presque sans souci du vent ni de la mer. Etant gabier, il vivait dans sa mâture, perché comme un oiseau, évitant ces soldats entassés sur le pont, cette cohue d'en bas. On s'était arrêté deux fois sur la côte de Tunis, pour prendre encore des zouaves et des mulets; de très loin il avait aperçu des villes blanches sur des sables ou des montagnes. Il était même descendu du sa hune pour regarder curieusement des hommes très bruns, drapés de voiles blancs, q

Free reading for new users
Scan code to download app
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Writer
  • chap_listContents
  • likeADD