– En vérité, madame, je ne veux pas de mal à ce fou. J’ai entendu quelques uns de ses vers de paillard (je demande pardon de l’expression à Votre Majesté [82]), et il m’a même semblé qu’il s’y trouvait quelque chose de guerrier. Mais ce n’est que de la crème fouettée ; point de substance, rien de sérieux, comme Votre Majesté l’a fort bien remarqué. Quel intérêt puis-je prendre à une demi-douzaine de coquins armés de fleurets rouillés et de boucliers de fer-blanc, qui ne donnent que la parodie d’une bataille, en comparaison du noble spectacle du combat de l’ours ? Ce dernier spectacle a été honoré de la présence de Votre Majesté et de celle de vos illustres prédécesseurs dans ce beau royaume, fameux dans toute la chrétienté par ses mâtins incomparables et par le talent des gens qui font leu