une guérison miraculeuse
N’avez-vous jamais rêvé d’avoir un corps parfait ? Un corps qui ne serait pas soumis
aux faiblesses de votre corps actuel ? Des courants de pensée postulent que la prochaine
évolution humaine est d’ordre cyber androïde, et vous, qu’en pensez-vous ?
Un archéologue nommé Georges est allé en voyage sur une île inconnue, il y découvre
les traces d’une civilisation qui n’existe plus aujourd’hui. Cette société ancienne avait une
littérature écrite concentrée dans un ensemble de dessins et de potions plus ou moins achevés
et Georges n’a pu en collecter le contenu qu’à travers son appareil photo.
Malheureusement, il
dut se résoudre à déguerpir de l’île à cause de l’invasion de mercenaires en quête de quelques
richesses. Une fois de retour dans son pays, il se mit à analyser les dessins et les échantillons
de potions qu’il a prélevés. Certains dessins n’avaient de sens qu’une fois réunis, comme les
parties d’un puzzle.
D’autres étaient bien plus complexes. Quant aux échantillons de potions, il
a dû les étudier séparément avant de se rendre compte qu’il s’agissait d’ingrédients pour un
sérum aux propriétés magiques. Il fit alors appel à Beaudimanche, un chimiste qui avait des
problèmes cardiaques. Ils réussissent à trouver le bon ordre d’agencement des ingrédients. Pour
éviter de perdre le précieux liquide, Georges les garde dans des capsules d’injection. Il fallait
déjà commencer par tester leur nouvelle trouvaille pour en connaitre les effets réels, mais
Georges refusait d’impliquer des animaux dans son expérimentation, chose que préconisait
Beaudimanche par précaution.
La discussion devint alors dispute entre les deux amis, mais
Beaudimanche qui s’emportait déjà se mit à user de violence contre Georges. Ce dernier essaya
de se défendre, la bagarre ne dura pas longtemps car Beaudimanche fit une crise et suffoquait.
Georges, dans la panique, décida de lui injecter l’une des capsules avant de s’enfuir lorsqu’il
vit son ami convulser. Quelques instants plus tard, Beaudimanche gisait par terre, inerte. Dans
sa course, Georges passa devant un centre de rééducation, il s’arrêta pour y faire un tour. C’est
là qu’il vit des enfants qui avaient perdu leurs parents dans un accident de voiture, l’une
(Lindsay) avait les deux bras dans un plâtre tandis que l’autre (Kim) essayait de récupérer
l’usage de ses jambes. Il attendit qu’il fasse nuit et, après avoir trompé la vigilance des gardiens,
il se faufila dans la chambre où dormaient les enfants du centre et injecta une capsule à chacun
des deux enfants. Il se fit cependant surprendre par un autre enfant (Yanou), celui-ci sentait la
présence de quelqu’un mais était aveugle. Ne voulant pas que l’alerte soit donnée, Georges assomma l’enfant mais prit la peine de lui injecter une capsule puis il disparut. Le lendemain,
Lindsay et Kim se réveillent mais… surprise ! L’une et l’autre ont retrouvé l’usage de leurs
membres respectifs. Les infirmiers du centre ont trouvé Yanou couché à même le sol et l’ont
transporté dans une salle pour prendre soin de lui. Ils essaient de le réveiller, lorsqu’il ouvre les
yeux, il regarde autour de lui. Il voit à la grande surprise des infirmiers qui croient à un miracle.
Yanou leur raconte néanmoins la mésaventure qu’il a vécue la nuit précédente et leur explique
qu’il était encore aveugle à ce moment. Le directeur du centre fait donc venir la police afin
d’ouvrir une enquête. L’inspecteur Casanova réunit trois enfants dans une chambre et essaie de
les interroger :
- Casanova : « bonjour les enfants, moi c’est Casanova. Si je suis là c’est pour vous poser
quelques questions permettant de retrouver celui qui a agressé l’un d’entre vous. Alors
je vous écoute, racontez-moi ce qui s’est passé. On commence par toi, Yanou, si tu veux
bien »
- Yanou : « euh… pourquoi moi ? »
- Casanova : « tu as été directement en contact avec l’intrus qui est entré dans ce centre »
- Yanou : « mais… puisque je vous dis que je ne voyais rien ! Je ne sais comment mais
j’ai recouvré la vue, je vous assure que je ne l’ai pas vu. »
- Casanova : « d’accord ! tu dois surement avoir remarqué quelque chose de particulier
non ? »
- Yanou : « non, pas vraiment. J’ai juste senti une présence dans la chambre des filles et
j’ai juste demandé qui était là »
- Lindsay : « moi-même je n’ai aucune idée de ce qui s’est passé, mes bras étaient dans
un plâtre pas plus tard qu’hier. On m’a ausculté ce matin et je pouvais bouger mes bras
sans problème »
- Casanova : « qu’est-ce qu’il a bien pu vous donner comme médicament pour vous guérir
vous tous ? Je n’y comprends rien pour l’instant. Je finirai par découvrir le fin mot de
cette histoire »
Kim reste silencieuse car elle a peur. Cette orpheline préfère toujours rester dans l’ombre
de sa sœur. L’inspecteur Casanova sort de la chambre et s’en va interroger les infirmiers,
puis les gardes. Mais personne ne semble avoir vu quoique ce soit concernant une intrusion
dans le centre de rééducation. Voilà qui est curieux mais l’inspecteur n’allait pas être au
bout de ses surprises ; après avoir interrogé les gardes, il entre de nouveau à l’intérieur du
centre pour parler à la directrice. C’est ainsi que chemin faisant, il assiste à quelque chose
d’extraordinaire : Lindsay donnait des coups de poing dans le mur de sa chambre, et le mur
ne cessait de se fissurer. Elle voulait un exutoire pour sa colère. Sa sœur, Kim, ne semblait
pas surprise par ce que faisait sa sœur. Casanova arrive chez la directrice, il découvre
quelque chose qui ressemble à un indice : une capsule d’injection déjà utilisée. Lorsqu’il se
baisse pour la ramasser, la directrice sort de son bureau. Casanova a eu juste le temps de
prendre la capsule.
- Casanova : « madame, je voudrai vous poser une dernière question »
- La directrice : « d’accord, mais dépêchez-vous »
- Casanova : « j’ai remarqué qu’il n’y a pas de signe d’intrusion. Connaissez-vous tous
vos employés ? »
La directrice (indignée) : « quoi ? Mais vous insinuez quelque chose de grave là. Pour
votre gouverne, tous mes employés sont répertoriés et enregistrés par ordre
alphabétique. Nous ne sommes pas des amateurs. »
- Casanova (lui montrant la capsule d’injection) : « c’est noté, mais dites-moi, savez-vous
ce que c’est ? »
- La directrice : « non, je n’ai jamais vu cette chose. »
- Casanova : « c’était pourtant devant votre bureau »
- La directrice : « vous ne manquez vraiment pas de culot. Je ne ferai jamais de mal à un
seul de ces enfants. Lorsqu’ils arrivent ici, ils sont déjà assez mal en point
psychosomatiquement. Je m’en vais, maintenant. Excusez-moi »
Casanova retourne dans la chambre des filles pour discuter avec Lindsay et Kim.
Pendant ce temps, dans une ville du Maghreb, un groupe de sept personnes habillées de
blanc est réuni autour d’une table. Chacun d’entre eux porte une cape à capuche. Celui qui
dirige leur cérémonie a entre ses mains un livre ayant une très grande ressemblance avec un
livre saint. Chaque membre porte le tatouage d’un pentagramme sur la face intérieure du
poignet gauche. Sur la porte de leur salle, une inscription est marquée : TEMPUS ENIM PROPE
EST CHRISTUM.
Non loin de là, avait également lieu une réunion d’un autre genre. Mais cette fois-ci, les
personnes étaient rassemblées autour d’un autre livre sacré. Chacun d’eux est armé d’une dague
et d’un sac. L’un d’entre eux est accusé de trahison parce qu’il a eu des relations sexuelles avec
une femme autre que la sienne. Ils ont donc attaché le coupable, lui ont bandé les yeux et l’ont
égorgé sur la table en recueillant son sang dans un calice. Ensuite, chacun des huit membres
découpa une partie de son corps et l’emporta dans un sac. Sur la porte de cette salle, est marquée
la phrase suivante : MIQDASH ME’AT (le sanctuaire miniature).
Quelques jours plus tard, Georges, qui est resté longtemps caché, rentre chez lui. Il est
surpris de voir la serrure sa porte d’entrée crochetée. Il entre tout de même, et voit sa maison
en sens dessus-dessous. Sur le coup, il croit d’abord à un cambriolage. Puis il se précipite vers
son téléphone afin d’en informer la police, il se rend compte pendant son action qu’il n’est pas
seul. C’est de justesse qu’il esquive le coup de couteau de son agresseur et parvient à s’enfuir
de sa propre maison. L’agresseur porte une cape à capuche de couleur noire, il retire sa capuche ;
ce n’est personne d’autre que Beaudimanche. Il regarde Georges s’enfuir à toute vitesse.
La police reçoit un appel d’urgence de la part de la directrice du centre de rééducation ;
son mari a disparu depuis une semaine, elle le croyait en voyage mais lorsqu’elle l’appelait,
c’est toujours une mystérieuse voix qui demandait de rappeler plus tard.
Agent de police : « et pourquoi vous nous appelez au lieu de venir au poste ? »
La directrice (d’une voix tremblante) : « j’ai reçu un colis tout à l’heure. La carte me
désignait comme destinataire et mon mari l’émetteur. J’ai donc ramené le colis chez moi et je
l’ai ouvert… »
Agent de police : « madame ? Madame ? Continuez ! Que contenait le colis ? »
La directrice (éclate en sanglots) : « oh mon Dieu ! Je n’arrive toujours pas à croire ce
que je vois »
Agent de police : « que contenait le colis ? »
La directrice : « c’est sa tête pleine de sang que je vois devant moi »
Agent de police : « restez où vous êtes ! Ne bougez pas, nous allons localiser votre
téléphone, nos agents seront bientôt chez vous. Courage madame ! »
La directrice se mit à pleurer devant la tête de son mari qui gisait au beau milieu de son
salon. Il fait déjà nuit, les enfants du centre de rééducation sont en train de dormir dans leur
chambre. Tous dorment, sauf Yanou. Il n’arrive pas à trouver le sommeil. Il essaie de se
souvenir de son agression lorsqu’il était aveugle, il n’y arrive pas, il ne voit pas grand-chose.
Soudain, il entend un bruit. En réalité, il est le seul à l’avoir entendu car les gardiens qui sont
assis dans le couloir du centre n’ont pas entendu le bruit en question. Yanou se lève et,
discrètement, sort de sa chambre pour connaitre la source du bruit. Il se fait surprendre par un
des gardiens, celui-ci le ramène dans sa chambre.
Mais Yanou ne fait qu’entendre un bruit et il a constaté que cela n’alerte pas les gardiens.
Il décide donc d’attendre patiemment que le gardien positionné devant sa chambre sois distrait
pour qu’il puisse enfin sortir. Mais celui-ci ne bouge pas. Yanou regarde autour de lui et se met
à réfléchir, soudain quelque chose d’étrange se produit : la chambre est obscure à cause de la
nuit, mais la vue de Yanou s’améliore de telle sorte qu’il arrive à voir distinctement dans le
noir. Yanou ne comprend pas comment c’est possible. Il parvient à voir dans le noir aussi bien
qu’en journée. Le gardien qui se trouvait devant la porte s’en va.
Yanou est toujours en train de se poser des questions sur sa vue, lorsque quelqu’un se
place devant la porte. Yanou regarde en direction de la porte, mais il ne voit qu’une ombre sous
la porte. Contre toute attente, la personne ouvre la porte et, en voyant Yanou debout, s’écrit :
« tu n’es pas censé être debout à cette heure, petit ». Yanou observe la jeune femme qui vient
de lui parler : elle est noire, vêtue d’une robe blanche et pieds nus.
Yanou : « qui êtes-vous ? Etait-ce vous le bruit de tout à l’heure ? »
La jeune femme : « ainsi, tu m’as entendu arriver. C’est plutôt étrange vu que j’étais
sans chaussures. Je m’appelle El. Suis-moi. »
Après avoir dit cela, elle sortit de la chambre, Yanou la suivit sans trop savoir pourquoi
d’ailleurs. Il fut surpris que les gardes continuent leurs gardes mais il semblerait que ceux-ci ne
pouvaient les voir. El marche ainsi jusqu’à la chambre dans laquelle dormaient Kim et Lindsay.
Elle ouvrit la porte, puis réveilla les deux petites filles. Ces dernières, prises de frayeur, essaient
de crier pour alerter les gardes mais leurs voix, à leur grande surprise, ont perdu de leur sonorité.
Yanou, qui observe ce qui se passe, ne comprend toujours pas ce que ses yeux voient. Qui est
cette femme ? D’où vient-elle ? Pourquoi lui, Kim et Lindsay ? Tant de questions qui taraudent
son esprit.
El : « je me présente, El. Je suis venue pour vous emmener avec moi. Ne craignez rien,
vous êtes entre de bonnes mains »
Les deux filles, avec beaucoup d’hésitation, décident de suivre la jeune femme. Le petit
groupe traverse tout le centre de rééducation et finit par sortir de l’enceinte.
Casanova arrive au domicile de la directrice du centre de rééducation, accompagné de
Stonecold, un agent de police subordonné. De l’extérieur, ils constatent que la porte est ouverte.
Ils sortent leurs armes à feu et entrent avec prudence dans la maison. Ils trouvent la directrice à
genoux, toute en larmes devant un carton contenant la tête de son mari. Pendant que Stonecold
effectue un tour du propriétaire, histoire de vérifier que le domicile est sécurisé, Casanova essaie
de consoler la veuve éplorée. Puis, au retour de Stonecold, il décide de l’emmener au poste de
police avec le colis macabre.
Le lendemain, les gardiens remarquent que trois enfants manquent à l’appel. Alertés, ils
entreprennent donc de les chercher autour du centre, mais en vain. Les trois enfants ont bel et
bien disparu.
Yanou, Kim et Lindsay se réveillent dans une forêt, au bord d’une rivière. El est assise
sur l’eau, comme si elle flottait. Kim et Lindsay prennent peur et, cette fois, parviennent à
pousser des cris. Seul Yanou garde son calme. El se lève, marche sur l’eau, et se rapproche des
enfants.
El : « il me semble vous avoir déjà dit que vous ne craigniez rien avec moi »
Yanou : « pourquoi nous ? »
El (en souriant) : « ça c’est une bonne question ! Certaines parties de vos corps seront
convoitées par des groupes plus ou moins sombres. Mon rôle est de vous protéger et de vous
apprendre à utiliser les dons que vous avez reçus »
Kim (surprise) : « quoi ? Mais on n’a rien reçu, nous ! »
Lindsay : « est-ce que vous pourriez être plus claire El ? »
El : « je vous explique en pratique. Vous comprendrez peut-être par vous-mêmes comme
ça ».
El fait un signe à Kim pour qu’elle se lève, Kim obéit. Ensuite, tenant Kim par la main,
El se dirige avec elle vers la rivière. Les deux marchent sur l’eau jusqu’au milieu du cours
d’eau, à la grande surprise de Yanou et Lindsay.
Kim : « comment vous faites ça ? »
El : « tu y arrives aussi toi-même non ? »
Yanou : « nom de… ! C’est de la magie ? Vous allez nous apprendre hein ?>>
El : « ceci fait partie des attributs de cette petite fille. Ses jambes sont spéciales. Par
contre, vous deux, vous pouvez accomplir autre chose ».
Lindsay : « comme quoi ? Faire des trous dans le mur avec mes poings ? »
El : « pourquoi as-tu fait ça ? »
Lindsay : « je me suis rendu compte que les bras que j’ai perdus me sont revenus, alors
je me suis amusée. Je n’avais même pas mal. »
El : « tu peux faire beaucoup plus que donner des coups. Tu peux guérir. Tes bras sont
spéciaux, extraordinaires même ».
Lindsay (se tournant vers Yanou) : « et toi ? Il me semble que tu étais aveugle n’est-ce
pas ? Tu vois maintenant »
El : « alors tu dois avoir la vue parfaite. Mais il n’y a pas que ça, tu as dit hier que tu
m’as entendu venir. Ce qui est normalement impossible »
Yanou : « je ne sais pas comment vous expliquer ça, je sais juste que j’entendais des
bruits de pas. Les gardes m’ont empêché de sortir. Et ensuite, vous êtes arrivée. Mais avant ça,
la salle était obscure mais je voyais aussi bien que maintenant. Ça m’a vraiment surpris. »
Lindsay : « tu as vraiment trop de chance, toi ! Deux en un »
El : « ce qui signifie aussi plus de responsabilités, il doit apprendre à se servir de ses
oreilles et de ses yeux. Vous serez en danger d’ici quelques jours, ces groupes vont vous
pourchasser afin de vous disséquer et récupérer vos parties spéciales. Vous devez apprendre à
vous défendre car ils useront de tous les moyens, cela inclut des sciences dont vous ignorez le
pouvoir. Mais ce que vous avez reçu est bien au-dessus de tout cela, il faut juste apprendre à les
utiliser pour votre bien, et pour le bien des autres ».
Pendant ce temps, la police est appelée de toute urgence au centre de rééducation à cause
de la disparition des trois enfants. Casanova, qui est sur les lieux, décide d’interroger les trois
gardiens qui étaient de garde.
Casanova : « chers messieurs, je vous prie de me raconter ce qui s’est passé cette nuit
dans les moindres détails »
Garde 1 : « je suis arrivé à 18 heures. Mes collègues étaient déjà en poste. Je me suis
assis à l’extérieur jusqu’à ce que la nuit tombe complètement. A 20 heures, je suis entré, j’ai
fait une ronde dans les chambres, il y a le garçon qui était aveugle avant que j’ai trouvé à
l’extérieur »
Casanova : « qui ça ? Le jeune Yanou ? »
Garde 1 : « je crois, oui. Il était dehors alors je lui ai demandé de rentrer dans sa chambre.
Puis je suis resté là un moment. Ensuite, je suis parti. »
Casanova : « ce jeune garçon me semble mêlé un peu trop à cette affaire. »
Garde 2 : « je suis resté là jusqu’à ce matin, je n’ai rien remarqué »
Garde 3 : « eh ben moi, j’ai fait ma ronde plusieurs fois. Et puis je suis resté au salon,
jusqu’à ce que l’alerte soit donnée ».
Casanova : « tu parles d’une garde rapprochée ! Gardez au moins les autres enfants.
Votre patronne ne sera pas là avant un bon moment. »
Stonecold (en courant) : « inspecteur, vous feriez mieux de venir voir ça »
Casanova se précipite en suivant son subordonné. Ils arrivent devant la chambre où
dormait Yanou, puis celle où dormaient les deux filles. Puis, ils regardent autour d’eux.
Casanova retourne en courant vers la porte d’entrée.
Casanova (surpris) : « c’est bizarre ! Aucune effraction, aucune empreinte de pas, rien
qui puisse nous aider à identifier quelqu’un. Rien du tout. »
Stonecold : « vous êtes sûr que ces gardiens sont complètement innocents ? »
Casanova (en souriant) : « ils arrivent à peine à se surveiller eux-mêmes, alors kidnapper
des enfants… Franchement. Il vaut mieux retourner au poste. J’ai des questions à poser à
madame Krieg. Il se pourrait que les évènements d’hier et d’aujourd’hui soient liés. Quelque
chose me dit que le puzzle est formé de plusieurs types de pièces ».
Arrivés au poste, Casanova et Stonecold se dirigent vers la directrice, madame Krieg,
pour l’interroger.
Madame Krieg : « qu’est-il arrivé à mon centre ? »
Casanova : « trois enfants ont disparu de votre institut, les mêmes qui ont
miraculeusement guéri suite à une agression. Dites-moi… »
Madame Krieg : « quoi ? Non ! Non ! Non ! »
Casanova : « vos gardiens sont dans l’incapacité de me dire ce qui s’est passé. Je n’ai
même pas un nom sur lequel reposer mon enquête »
Madame Krieg : « je… je ne comprends rien »
Casanova : « votre mari s’est fait tuer hier dans la nuit. Cette même nuit, trois enfants
disparaissent de votre institut de rééducation. Les gardiens ne savent rien, on ne sait pas qui a
tué votre mari. Trop de mystères. Du coup, j’ai l’impression que ces deux évènements sont liés,
il y a également ce type qui a agressé Yanou. C’est probablement lui notre principal suspect.
On n’a aucun indice sur lui et la seule personne capable de l’identifier était aveugle »
Madame Krieg : « je n’ai rien à voir là-dedans. La tête de mon mari se trouve dans un
carton. Que voulez-vous que je fasse ? », Elle éclate en sanglots.
Casanova : « mais bien sûr ! Stonecold ! »
Stonecold : « oui, inspecteur »
Casanova : « apporte-moi les éléments d’identification du mari de madame Krieg.
Apporte-moi aussi les analyses permettant d’avoir une idée de l’arme du crime »
Stonecold : « bien monsieur ».
Madame Krieg (essuyant ses larmes) : « à quoi pensez-vous inspecteur ? »
Casanova : « je commence par celui que je peux identifier. Votre mari n’est pas mort de
manière anodine. Ce serait trop hasardeux. Et sa mort ressemble à un rituel ou à un règlement
de compte propre à un cartel. Mais je suis également sûr d’une chose, c’est que vous êtes
probablement visée vous aussi. C’était votre mari, c’est votre institut, dans une seule et même
nuit. Mais votre mari n’est pas mort non plus hier, on l’a tué bien avant ».
Madame Krieg : « voilà qui serait fâcheux ! Je suis donc la prochaine sur la liste d’après
ce que je comprends ».
Stonecold revient avec des papiers.
Stonecold : « inspecteur, voilà ce que vous avez demandé »
Casanova : « bien ! Voyons un peu ce qu’on a là… Don Krieg, la cinquantaine révolue,
archéologue spécialisé dans les religions anciennes, ok. D’après le rapport du légiste, il aurait été égorgé avec un couperet. Ce n’est pas très courant comme outil par ici. Donc, l’hypothèse
du règlement de compte s’avère discutable. Par contre, un meurtre rituel passe encore. Est-ce
que votre mari appartenait à des sortes de sectes, comme une fraternité, un groupe religieux… ?>>
Madame Krieg (se levant brusquement) : « oh non ! Il n’a quand même pas osé faire ça.
Il m’a pourtant promis. »
Casanova : « vous pouvez me dire ce qu’il a promis ? »
Elle se dirige en courant vers la sortie du poste de police, démarre sa voiture et s’en va.
Casanova est surpris de cette réaction, mais il sent qu’il vient de faire un grand pas dans son
enquête.
Du côté de la rivière, El continue d’entrainer et de déceler ce dont ils sont capables,
chacun en fonction de sa partie corporelle spéciale. Elle arrive à les nourrir de fruits, de poisson,
de légumes. Ils dorment à la pleine lune mais ne se plaignent de rien.
Une fois la nuit tombée, madame Krieg retourne chez elle. Elle s’est cachée dans un bar
où elle y a passé le reste de la journée. Elle est surprise de trouver la porte d’entrée grandement
ouverte. Quelqu’un se trouve à l’intérieur, elle ne voit pas son visage à cause l’éclairage lunaire
qui n’arrive qu’aux pieds de son visiteur. Le mystérieux étranger lui fait signe d’entrer mais
elle refuse. Alors, il avance vers la sortie de façon à être clairement visible par madame Krieg,
c’est Beaudimanche.
Beaudimanche : « pourquoi êtes-vous allée voir la police ? »
Madame Krieg (apeurée) : « que vouliez-vous que je fasse devant la tête de mon mari ?
Et puis, qui êtes-vous ? »
Beaudimanche : « votre mari a été coupable d’infractions, il n’a pas respecté les règles
de notre groupe. Veuillez me suivre à l’intérieur de votre maison »
Madame Krieg (en faisant plusieurs pas en arrière) : « je ne vous suivrai pas. Je préfère
aller ailleurs. Qu’est-ce que mon mari a pu faire pour mériter la décapitation ? »
Beaudimanche : « il vous a trompé, l’adultère est interdit chez nous. Et si je suis là, c’est
pour récupérer un document de notre groupe. Il est mort et par conséquent ce document ne lui
est plus utile et vous n’êtes pas supposée le lire. Sinon je serai obligé de vous tuer. »
Madame Krieg (se dirigeant lentement vers sa voiture sans quitter Beaudimanche des
yeux) : « vous pouvez faire comme chez vous. Je vous laisse la maison. Je reviendrai lorsque
vous aurez trouvé ce que vous cherchez. »
Beaudimanche referme la porte. Madame Krieg démarre rapidement, mais quelqu’un se
trouve dans sa voiture et lui demande de sortir. Madame Krieg pousse un cri strident, son
agresseur l’assomme, puis la déplace vers sa maison. Il ouvre la porte et la remet à
Beaudimanche, puis lui murmure quelque chose et s’en va. Ce qu’ils ignorent, c’est que
Casanova et Stonecold assistent à la scène depuis une voiture quelconque.
Beaudimanche attache madame Krieg à une chaise. Il continue de fouiller la maison. Il
finit par trouver un livre très ancien caché dans la cheminée. A ce moment, il jette un coup d’œil
par la fenêtre du salon et aperçoit Casanova approcher de la maison. Il ne sait pas que Stonecold
est déjà à l’intérieur, il s’est faufilé par la fenêtre d’une chambre. Beaudimanche ramasse alors sa hache et se place derrière la porte d’entrée pour attendre Casanova. Ce dernier sort son arme
à feu, puis ouvre doucement la porte. Au même moment, Stonecold arrive furtivement au salon
et voit Beaudimanche dissimulé, prêt à attaquer Casanova.
Stonecold : « tu baisses ton arme ! »
Beaudimanche, surpris, lance sa hache en direction de Stonecold qui, malgré son
esquive, se fait prendre à l’épaule droite. Casanova se précipite à l’intérieur mais se fait
désarmer par Beaudimanche, puis a lieu un échange de coups assez équilibré entre les deux
hommes. Stonecold essaie de tirer avec son autre bras, mais rate son coup, ce qui permet à
Beaudimanche de prendre le dessus sur Casanova et de s’enfuir par la porte d’entrée. Un détail
a cependant échappé à Beaudimanche, c’est qu’il a laissé le livre qu’il est venu chercher.
Casanova se relève et ramasse son arme, puis se lance à sa poursuite. A sa grande surprise, il
,ne voit personne sur la route. Il appelle les renforts, ensuite il retire la hache plantée dans
l’épaule de Stonecold et libère madame Krieg.
Stonecold (assis par terre et tenant son épaule blessée avec la main gauche) : « désolé
inspecteur. J’ai vraiment été maladroit »
Casanova : « tu as au moins essayé. Malheureusement tu as été vraiment touché.
Economise ton énergie, on l’aura la prochaine fois. Il a commis une erreur »
Stonecold : « comment ça ? »
Casanova (en ramassant le livre très ancien) : « je dirais même deux. Il ne nous avait
pas prévus et il a laissé son livre. On va pouvoir creuser un peu plus sur les activités de monsieur
Krieg. Qui était le type de tout à l’heure ? Qu’est-ce qui le lie au mari de cette femme ? Voilà
désormais les nouvelles questions à élucider »