XI La maladie de Geneviève n’était pas sérieuse ; une irritation momentanée lui avait causé un assez v*****t accès de fièvre, mais déjà son sang était calmé, sa tête libre, et il ne lui restait de cette crise qu’une grande fatigue et un peu de faiblesse dans la mémoire. Elle s’étonna de voir Henriette la soulever dans ses bras, l’accabler de questions et lui présenter son infaillible tisane. Sa surprise augmenta lorsque Henriette, toujours disposée à l’amplification, lui parla de sa maladie, du danger qu’elle avait couru. – Eh ! mon Dieu, dit la jeune fille, depuis quand donc suis-je ainsi ? – Depuis trois heures au moins, répondit Henriette. – Ah ! oui ! reprit Geneviève en souriant ; mais rassure-toi, je ne suis pas encore perdue ; j’ai la tête un peu lourde, l’estomac un peu faible,