CHAPITRE 3 Lundi, en début de soirée À l’extérieur, le bitume réverbérait la chaleur, et Keri se précipita vers sa voiture en essayant de l’ignorer. Des perles de sueur se formaient déjà sur son front. En composant le numéro de Ray, elle jura intérieurement. On est mi-septembre, à quelques lieues de l’océan pacifique, merde ! Quand est-ce que cette chaleur va diminuer ? Au bout d’une demi douzaine de sonneries, Ray décrocha le téléphone. « Quoi ? dit-il d’un ton essoufflé et irrité. – Viens me retrouver sur Main Street, en face du lycée West Venice. – Quand ? – Maintenant, Raymond. – Une seconde. » Elle l’entendait s’agiter et grommeler dans sa barbe. Il semblait avoir de la compagnie. Lorsqu’il reprit le téléphone, il avait manifestement changé de pièce. « J’étais, comment dir