Clara
J’avais à peine traversé le seuil de la porte d’entrée qu’un v*****t coup de ceinture atterrit sur mon dos.
- Aie, hurlai-je en poussant un strident cri de douleur.
- Sale p**e, hurla ma tante avec le visage déformé par la colère. Faire la p**e de jour ne te suffit plus ? Il faut que tu passes à l’étape supérieure ? continua ma tante en m’assenant une rafale de coups avec sa ceinture. Où étais-tu prostituée ? tu vends ton corps pour des vêtements ? Où est passé ton uniforme d’école ?
- Tata, tata, snif snif, laisse-moi t’expliquer je t’en p…
- Que vas-tu donc m’expliquer qui puisse justifier le fait que tu aies découché ? rugit ma tante.
- J’ai eu un accident hier et j’ai passé la nuit à l’hôpital, lui dis-je en lui indiquant du doigt le bandage qui enroulait ma cheville droite. Je me rappelai la douleur que j’avais ressentie quand on me le mettait, j’avais maudit Clovis pour cela, mais maintenant, c’était une panacée pour moi, car elle était la seule preuve de mon accident, vu que les documents remis par l’hôpital étaient restés dans la voiture de Clovis.
Elle suspendit son geste et me regarda attentivement de la tête aux pieds.
- Et ces vêtements ? me demanda-t-elle à nouveau soupçonneuse.
- Mon uniforme s’est déchiré dans ma chute et a été jeté dès mon arrivée à l’hôpital. La personne qui a occasionné l’accident m’a conduite à l’hôpital et est allée ensuite m’acheter des vêtements, car je n’avais rien à me mettre.
- Et ce sac ? me demanda-t-elle à nouveau.
- Euh, c’est mon uniforme, quand je me suis plainte qu’on n’aurait pas dû jeter l’autre, la personne m’en a acheté.
J’avais préféré être vague, car ma tante m’aurait certainement créé des misères si elle avait su que c’était un jeune homme qui avait occasionné l’accident. Elle aurait pu penser qu’il était peut-être mon petit ami et que nous avions tout orchestré pour que je passe la nuit chez lui.
- Je vois, va te changer et apporte-moi ces vêtements, me dit-elle sévèrement.
Je m’exécutai et quelques minutes plus tard, je lui apportai les vêtements que j’avais soigneusement pliés.
- Ça ne te va pas du tout, ils iront mieux à ta cousine, me dit-elle sèchement en m’arrachant les vêtements des mains. Va nous faire à manger, ton oncle devrait rentrer d’un moment à l’autre, ajouta-t-elle en s’éloignant.
- D’accord tata, que dois-je préparer ? lui demandai-je en haussant la voix.
- Fais nous des légumes sautés avec du plantain vapeur, répondit-elle en entrant dans sa chambre.
Je me rendis à la cuisine et commençai immédiatement. Après une heure debout, ma cheville commençait à se faire sentir. Je dus m’asseoir de temps en temps pour lui permettre de se reposer.
Clovis
On était arrivés en boite de nuit aux environs de 22 heures. Ça pullulait déjà de monde.
- Mec, on va gâter le coin ce soir, me hurla Florent vu le bruit assourdissant qui y régnait.
- À qui le dis-tu mon pote, à l’attaque, hurlai-je à son endroit en entrant dans la salle d’un air conquérant.
- J’ai déjà appelé et j’ai réservé une table pour nous mec, me dit Florent avec le sourire.
- Haha, t’as trop d’avance Florent, lui répondis-je en riant.
On nous dirigea immédiatement vers une table où trônait au centre un sceau contenant deux bouteilles de champagne, un whisky et 2 bouteilles de coca-cola.
- Mais mec, me tournai-je vers lui sidéré, pourquoi autant ? D’autres personnes se joindront à nous ?
- Tu plaisantes, j’espère ? On doit en mettre plein la vue aux jolies nanas. Regarde autour de toi, elles sont plus belles les unes les autres.
J’haussais simplement les épaules. J’avais parfois des difficultés à le comprendre.
- Ça commence à bouger là, dit-il en faisant des pas de danse sur place, on devrait commencer à se bouger.
Il m’entraina ensuite sur la piste de danse et on se mit à danser. J’avais repéré une jolie nana au fond de la salle qui se trémoussait avec sa b***e d’amies. Elle avait un pantalon en cuir bordeaux qui enroulait parfaitement le galbe de ses fesses et avait enfilé comme haut, une espèce de body dentelé. Son mouvement de hanche envoyait un signal très fort à mon entrejambe. C’est bon, je crois que j’avais déjà repéré la nana avec qui j’allais passer la nuit. À un moment, nos regards se croisèrent et je crus y lire de l’appréciation. Après presqu’une heure sur la piste de danse, Florent et moi étions trempés de sueur. On alla se désaltérer à notre table.
- À nous la vie, me dit Florent en ouvrant bruyamment la bouteille de champagne. Je le trouvais parfois extravagant et trop du genre « m’as-tu vu ? ».
- Yes man, lui dis-je avec un rire euphorique en prenant la coupe de champagne que Florent m’avait servi. Mon pote, t’as vu le derrière de cette nana ? lui demandai-je en matant la bombe de tout à l’heure.
- Laquelle ? me demanda-t-il en parcourant la salle du regard.
- Regarde à ta gauche, il y a une jolie nana de taille moyenne, lui dis-je, celle avec le pantalon bordeaux et de longues tresses genre rasta, lui dis-je quand son regard se posa sur la b***e de ma belle inconnue.
Il sembla se figer un moment avant de se reprendre.
- Ouais, elle est pas mal, mais je pense que celle avec le haut rose est plus dans ton genre, me dit-il avec un sourire étrange.
- T’as un peu raison mec, mais j’ai bien envie de faire une petite entorse à la règle ce soir.
J’aimais généralement les filles de petite corpulence avec une forte poitrine, par contre, celle-ci était assez en chair et avait une poitrine moyenne.
- Mec, je vais y aller avant que quelqu’un ne me la pique. Tu devrais te chercher toi aussi mon pote.
- Ok, me répondit-il sans grand enthousiasme.
- Y'a-t-il un problème l’ami ? lui demandai-je en le fixant, il semblait avoir perdu sa joie de vivre de tout à l’heure.
- Mais que racontes-tu ? On passe une superbe soirée, plein de jolies gonzesses dans la salle et je devrais avoir un problème selon toi ? se reprit-il en riant de son rire contagieux auquel j’étais habitué.
- Voilà, je reconnais mon ami, à l’attaqueeeeee, lui hurlai-je en me frayant un chemin vers celle que j’espérais me réchaufferais cette nuit.
On se sépara à l’instant et j’allai vers la fille et me présentai à sa b***e. Je l’invitai ensuite à danser, ce qu’elle accepta immédiatement, on aurait dit qu’elle n’attendait que ça.
L’instant d’après, on était barrés-collés sur la piste de danse. On retourna s’asseoir un moment à notre table, je tentai un b****r et une petite caresse osée et elle était très réceptive. C’est bouclé, pas de nuit en solitaire pour moi aujourd’hui. Je parcourus la salle du regard à la recherche de mon pote, il était, lui aussi, en train de batifoler avec une nana. Il nous rejoignit après avec la fille. On resta encore un petit moment avant de se décider à rentrer. Je raccompagnai Florent et la fille et pris la direction de la maison avec Angélique.
On se jeta l’un sur l’autre et on passa le reste de la nuit à se faire du bien. Au petit matin, j’appelai un taxi course qui la raccompagna chez elle.
Je passai le reste de la journée à paresser au lit. J’avais vraiment besoin de récupérer de ma nuit mouvementée.
Florent
J’avais une rage sans nom. J’avais insisté pour qu’on se rende à cette boite de nuit, car j’espérais aborder la fille qui m’avait tapé dans l’œil à plusieurs reprises. J’étais tellement en colère et déçu.
Après avoir réussi à convaincre Clovis malgré le désistement des deux autres, il aurait fallu que ce morveux me vole la nana que je convoitais. Quand il m’avait dit avoir repéré une fille dans la salle, j’avais eu de la peine à croire malgré le fait que sa description correspondait parfaitement à la fille que je désirais. J’avais dû me chercher un lot de consolation. Pendant qu’il nous raccompagnait, il n’avait pas arrêté de faire des attouchements à cette Angélique, j’en avais été dégouté.
Heureusement, mon lot de consolation avait été au-delà de mes espérances, elle savait tourner les reins comme une pro et j’avais tout de même passé une bonne soirée, même si elle avait semblé déçue quand elle avait réalisé que c’était Clovis qui entretenait la soirée.
J’avais dormi très peu d’heures et avais passé le reste de la journée à réviser. J’avais encore fait une petite sieste en journée, j’avais l’intention d’étudier jusqu’à tard dans la nuit.
Le lendemain matin, j’arrivai à la fac et m’assis à ma place habituelle, c’est-à-dire, près de Clovis. Claude et Roland s’asseyaient généralement sur le banc devant nous.
- Salut les gars, les saluai-je.
- Salut Florent, répondirent-ils en chœur.
On papota un petit moment en attendant l’arrivée du prof.
-Alors, votre soirée de vendredi ? nous demanda Claude.
- Super mec, c’était génial, t’as raté quelque chose, je te dis, répondit Clovis avec un large sourire. Local propre, classe, avec des gonzesses à te faire baver, ajouta-t-il tout joyeux. Mais nous sommes sortis samedi en fin de compte.
- C’était trop cool, renchéris-je. Les mecs, on doit vraiment y retourner, et cette fois, ensemble. Vous n’avez pas d’excuse. Et vous les mecs ? votre week-end ?
- Tranquille, répondit posément Claude. J’ai passé le week-end à réviser. Je ne pense pas avoir foutu grand-chose à la dernière épreuve d'examen. J’avais besoin de ce week-end pour me remettre à la page.
- Pareillement pour moi, dit à son tour Roland. Enfermé tout le week-end à réviser.
- Haha, messieurs les studieux, dis-je d’une voix moqueuse, en tout cas, nous nous sommes amusés comme des dingues, n’est-ce pas Clovis.
- Bien évidemment mec, on devrait remettre ça, mais cette fois, avec vous les mecs, répondit Clovis en souriant.
Il avait à peine fini sa phrase qu’on vit le professeur entrer la salle de cours.
-Bonjour à tous, j’ai commencé la correction de vos copies. Je me demande bien pourquoi je perds mon temps à venir ici tous les jours. On dirait que seulement vos corps sont présents dans cette salle, mais vos esprits sont très loin d’ici, dit-il en colère. D’ici la fin de la semaine, les résultats seront affichés au babillard.
Il commença immédiatement son cours. La semaine passa très vite. Vendredi matin quand j’arrivai en fac, c’était l’effervescence totale. Les résultats devront être affichés d’un moment à l’autre. Je repérai de loin Clovis, Claude et Roland.
- Salut les mecs, le verdict n’est pas encore tombé ? leur demandai-je.
- Non, nous attendons encore. Apparemment le prof arrivera l’afficher d’ici peu.
On resta un moment à parler encore quand un silence de plomb s’abattit tout à coup sur la foule. On vit le professeur qui s’approchait à grandes enjambées, il tenait à la main quelques feuilles de papier et une colle. Il se rapprocha du tableau d’affichage après une brève salutation et y accrocha les feuilles à l’aide de la colle. Il se retourna et s’en alla sans un regard pour personne. Nous nous ruâmes vers le tableau d’affichage et je vis sans grande surprise que j’avais réussi à l’examen. Claude et Roland étaient devenus très froids en parcourant des yeux la feuille. Clovis semblait le plus serein.
- Wow les mecs, je suis vraiment surpris là, je ne m’y attendais pas du tout, leur dis-je. J’étais convaincu d’avoir raté beaucoup de choses, mais apparemment non. Ce n’est pas bien grave, il faudra juste vous y mettre et ça devrait aller à la prochaine session d’examen.
- Ouais, c’est ça, lâcha sèchement Claude. Je vais y aller, ajouta-t-il.
Je vis qu’il se rapprocha de Clovis et lui chuchota quelque chose à l’oreille, mais avec le bruit environnant, je n’eus pas la possibilité d’entendre ce qu’il lui disait. Il se tourna enfin et s’en alla sans un regard à mon endroit.
- Je vais y aller moi aussi, dit Roland. Salut Clovis.
Il s’en alla au pas de course et rejoignit Claude. Je restai à papoter un court moment avec Clovis et on se sépara enfin. Je lui avais proposé une sortie pour demain samedi, après de brèves hésitations, j’avais enfin réussi à le convaincre. Il aimait trop faire la fête.