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Le fleuve Oubangui, bien que déjà aminci par le début de la saison sèche, se la coulait douce, comme toujours. Aucun coup de machette ne pouvait le tuer, ni même le blesser. Dans Gbazalingui plusieurs enrageaient, ils avaient dansé la danse des machettes presque trois semaines durant, chaque nuit, et voilà que le couvre-feu était un peu réduit. Et voilà que la rébellion cessait réellement ses attaques après avoir signé le papier à Friville.
Tapioca Gozo et Parfait Yapalatan suivaient la situation de loin en téléphonant au pays et en regardant la télévision dans la résidence mise à leur disposition à N’Sakaville par le président de la République du Fleuve. Ils se sentaient prêts l’un et l’autre à servir leur pays en reprenant du service ministériel, aussi bien au titre de l’opposition
