IMBROGLIO

Partie 1: Au tout début

Le lendemain

"Londres"

Rakhim Mbodj

Je suis épuisé ! Ce voyage a été plus que fatiguant mais Alhamndoulillah je suis bien arrivé.

Je venais d'informer Léna, Dave et Kassir de mon arrivé à Londres et maintenant il me reste à contacter la compagnie où j'ai été recommandé pour confirmer le rendez-vous de demain.

Mais aussi il me faut faire ce que j'ai envie de faire depuis que j'ai quitté l'aéroport, c'est à dire contacter Fanta.

Eh oui on a passé un excellent moment dans l'avion. Elle est joviale et très aimable.

On a fait plus amples connaissances dans l'avion et je la trouve pas mal et elle me plaît bien.

Je meurs d'envie de me caser mais je ne trouve toujours pas chaussures à mes pieds.

À vrai dire je n'ai jamais songé au mariage depuis la trahison de Maty mais ça c'est de l'histoire ancienne et actuellement je suis célibataire donc je peux bien essayer d'avoir une relation amoureuse avec une femme.

Bon ça peut vous sembler bizarre mais j'aimerais bien avoir une relation avec Fanta.

Oui je ne la connais que depuis quelques heures mais cette fille me plaît bien et elle a le même comportement que Léna, ou presque.

Je sais , Léna est la femme de mon frère et je ne me dois pas de poser mes yeux sur elle et ne vous en faites pas défatouma sama xel ci mom (je ne pense plus à elle).

Je leur ai souhaité heureux ménage après leur mariage et je le pensais vraiment. 

Après tout il mérite de vivre heureux.

Et là il me faut reprendre ma vie en main et essayer de ne plus commettre d'erreur et de bien faire les choses.

C'est pour celà que je vais de ce pas envoyer un message à Fanta.

Elle m'avait donné son contact dans l'avion et je vais tenter de lui envoyer un message sur w******p.

J'écris "Hello Miss comment vas-tu ?"Non c'est pas bon, j'efface et je réécris "Mon anti stresse de l'avion nakamou (tu vas bien)?"

Je relis et je ne suis toujours pas satisfait donc j'opte pour un "Bonjour Fanta c'est Rakhim".

Et j'appuyais sur envoyer espérant qu'elle va me répondre.

J'espère au moins qu'elle ne m'a pas oublié.

Et deux minutes après je reçois son message que je me précipitais d'ouvrir.

Et c'était écrit "Rakhim Mbodj?"

Et je souriais en lisant se message, que le tchat commence!

Moi: Oui le même. Alors comment se passe cette première journée à Londres ?

...

Elle: Plutôt ennuyeuse hein, mais bon je ne me plains pas.

...

Moi : Hum et si je t'invitais à déjeuner cet aprèm ?

...

Elle: Je dois voir quelques partenaires cette après midi même. Je m'apprête à y aller sakh. Désolée dh.

Aïe! Je suis un peu pressé nak j'avoue.

...

Moi: Ah, je vois donc. Pas de souci je comprends.

...

Elle: Et si on le faisait le soir? Genre un dîner ensemble ?

Au vu de ce message je souriais de toutes mes dents.

...

Moi: Oui pourquoi pas? C'est une excellente idée.

...

Elle: Yup on se voit ce soir alors. Choisis l'heure qui te convient de toute façon je ne fais rien. Qui sait ? Ça peut même être une soirée ciné lol.

Elle a toujours de très bonnes idées cette fille, décidément je l'apprécie de plus en plus. Mais bon moi je n'ai plus de séries actuellement. J'ai tout regardé.

Bon je vais le lui dire pour voir.

...

Moi: Bonne idée mais actuellement je n'ai pas de nouvelles séries avec moi.

...

Elle: Si ça te va tu peux me rejoindre à mon hôtel. J'ai mon pc avec moi et il y'a pleins de bon films.

What a brandwave! (Non mais qu'elle bonne idée !)

Et sans attendre une minute de plus je lui envoyais ma réponse.

...

Moi: Ça marche! A 20h j'y serai inshallah.

...

Elle: Lol d'accord ça marche. Je vais t'envoyer l'adresse. Bon j'y vais , je ne veux pas être en retard.

...

Moi: Ça marche ! Bonne journée à toi. Bye!

...

Elle m'envoie un sticker en réponse puis se déconnecte.

Bon Rakhim la seule chose qu'il te reste à faire c'est de voir quoi mettre et tu a toute une journée pour le faire.

Yes!!

~Safiétou Hann (Safia)~

J'étais à présent dans ma nouvelle demeure et mon plus grand rêve se réalise enfin.

Je suis Mme Sène et je n'en suis que plus heureuse.

Je regarde mon mari amoureusement après avoir passé une nuit de rêve à ses côtés et je me dis que je suis très chanceuse.

Il est ce type d'homme pieux, aimable et prêt à tout faire pour rendre leur entourage heureux.

Il peut se priver de tout pour satisfaire ceux qu'il aime et ça déjà c'est une bonne chose.

Ajouté le fait qu'il soit médecin et qu'il sauve des vies chaque instant m'encourage à rester dans ce ménage.

J'ai toujours admiré les médecins même si je n'exerce pas ce métier.

Durant toute mon enfance je les considérais comme des héros car j'étais très maladive et dès que j'allais voir un médecin et qu'il me prescrive une ordonnance je guérissais.

Je me disais qu'il étaient invincibles et qu'ils ne tombaient jamais malade.

Et même ayant grandi je les considère toujours comme nos héros de toujours, c'est pour cela qu'avoir un mari médecin me comble.

Mon mari se retourne après s'être bien peigné les cheveux et me dis:

-Bb je vais y aller maintenant, j'essaierai de revenir à l'heure du déjeuner inshallah. Je sais que c'est le jour du thiéte (lendemain de la nuit de noce) mais j'ai une urgence à l'hôpital. Tu me comprends j'espère ?

Fit-il en venant s'asseoir à mes côtés alors que j'étais allongées sur le lit couverte d'un drap, l'entrejambe en feu.

Et même s'il ne me restait presque plus de force je lui souriais tendrement tout en lui répondant:

Moi: Je te comprends bb, ne t'en fais surtout pas.

Lui (sourire): J'ai été comblé cette nuit. Et comme je l'avais dit, je suis heureux d'être le premier à te découvrir. Je t'aime.

Il disait ça en m'embrassant délicieusement sur la bouche.

Moi: Je t'aime.

Il se leva du lit et puis sortit de la chambre, le sourire toujours scotché aux lèvres.

Le fait d'être restée vierge jusqu'au mariage est une promesse que je me suis faite étant petite.

Ayant grandi dans une famille accrochée aux cultures et aux traditions je n'avais pas le choix.

Et je suis heureuse de m'être abstenue jusqu'à ce jour.

Je rends grâce à Dieu pour ça car on vit dans un monde gangréné par une tonne de tentations.

Mais Alhamndoulillah je m'en suis sortie.

Ma belle mère entre dans la chambre et vient s'asseoir à mes côtés.

Elle: Néné touti massa! Yaw diambar gua (tu es courageuse). Et je suis fière de toi.

Un voile de larme commence à perler mes yeux.

Elle: Mon fils est très heureux et il m'a dit de te remercier car tu as fait de lui l'homme le plus heureux du monde.

Cette fois-ci mes larmes coulent à flot

Elle: Dioyal ba doyal ndakh xamnani ay dioyou banekh la (pleures autant que tu peux car je sais que ce sont des larmes de joie.). Ibrahima t'as donné 150000frs pour le ndiéguénagn (tradition sénégalaise: somme d'argent que le mari offre à sa femme quand elle arrive vierge la nuit de noce NB: La somme n'est pas fixe).

Je me disais que c'était trop étant donné qu'il m'a donné deux millions de francs CFA pour la dot.

Mais bon il est généreux mon mari et moi aussi je lui suis très reconnaissante.

Ma belle-mère me dit encore quelque mots et puis me donna quelques conseils avant de se lever pour me faire le "damp" (massage).

Ibrahima devait venir me prendre après pour m'emmener chez mes parents, avant que je ne revienne dans le domicile conjugal pour de bon.

~Malick Sène~

J'étais fin prêt pour aller au travail.

Je buvais le café qui, à force d'être exposer à l'air libre, avait refroidi.

Je l'accompagnais du bout de pain qui restait du petit déjeuner avant de prendre mon porte feuille puis quittais la cuisine.

Au salon je trouve ma mère entrain de regarder son émission préfèré à la télé.

J'allais la saluer en lui faisant la bise

Moi: Yaye! (Maman!)Elle: Mon fils comment vas-tu ce matin ?Moi: Sante yallah yaye boy. (Je rends grâce à Dieu maman)

Elle: Wa sa ndawsi mom animou, Elisabeth mom ni rk? (Et ta femme Elisabeth elle est où ?)

Moi (agacé): Elle est partie de très bonnes heures ce matin.

Elle: Ki xamnguani dou seuykatt. Djiguéne bo xamni dou tokk ci keuram moukk (Elle n'est pas une bonne épouse et tu le sais. Une épouse qui est toujours dehors) ish.

Moi: Ne parle pas comme ça d'elle maman. C'est son travail qui le demande, takhawalouwoul. (Elle n'est pas une vagabonde).

Certes j'étais moi aussi fâché contre ma femme, mais je ne supporte pas qu'on dise du mal d'elle.

Ma mère : Ah elles sont toutes pareilles les femmes d'aujourd'hui. Elles veulent être indépendantes au prix de sacrifier leur ménage. Nous on était pas comme ça, sougnou diourom niari xel xalatoul wone diéne sougnou keur dieukeur pour ay werr (on osait pas passer des mois autre part que chez nos maris).

Moi: Elle est sage femme et c'est normal puisqu'elle a été affectée dans un village loin de Dakar maman. Essaie de comprendre ça au moins. Bon j'y vais je ne voudrais pas être en retard.

Fis-je en me retournant pour sortir du salon.

Elle: Takk diégue bouy togg lala gueuneu guissé (tu devrais te remarier avec une autre qui restera à la maison. C'est mieux.)

Je ne fais pas cas de ce qu'elle venait de dire et je sors enfin de la pièce.

Souniou ma yabé rk Elisabeth Coly motakh.

Ce qu'elle fait me met hors de moi, ça me sidére. Et ma mère a raison, elle n'est presque jamais là. Elle passe des mois loin d'ici à cause de son foutu travail. Je pense que trop c'est trop, il me faut trouver une solution à ça et je pense savoir quoi faire.

~Elisabeth Coly (Elisa)~

Je venais d'arriver dans ce village et me voilà entrain d'aller au dispensaire où je travaille. Je suis à Foundiougne et j'avoue que le trajet entre Dakar et ici est très long. J'entre dans le dispensaire, salue le personnel que je trouve et je pars dans le bureau des sages femmes pour me changer. J'y trouve Khoudia,  une amie et collègue.

Quand elle me vit,  elle se jette sur moi et me serre tendrement. Elle semblait heureuse.

Moi: Dis donc, que me vaut ceci de si bonne heure?

Elle se détache de moi et puis me lance

Elle: J'ai enfin ce que je voulais, je viens de recevoir ma lettre d'affectation. Je vais à Dakar.

Ces mots furent comme un coup en pleine face.

Elle est mon amie certes et je ne la jalouse pas le moins du monde mais cette affectation moi aussi j'en avais besoin.

Combien de fois avais-je fait la demande?

Mon mariage est au plus bas et il me fallait être affectée à Dakar pour au moins rendre à mon mari son sourire et pour que ma belle mère arrête de dire certaines choses.

Hum à dire qu'il existe des personnes très chanceuses dans ce monde.

Khoudia: Mais qu'est-ce-que t'as ? T'es pas heureuse pour moi?

Fit Khoudia en me sortant de mes pensées.

Moi (souriante): Ah excuse-moi petite sœur. Bien-sûr que je suis heureuse pour toi. Allez viens que je te serre dans mes bras.

Répondis-je en la prenant dans mes bras.

Moi: Yaw dangua bakh li diomboula (tu es gentille je savais que t'allais avoir ça).

Elle: Et toi aussi tu mérites de l'avoir. Tu seras là suivante inshallah. Je te le promets.

Moi: Ah je vis d'espoir chérie. T'inquiète pas tameu nako.

Elle se détache de moi et puis change de mine.

Elle: Pff il y'a un hic!

Moi: Que se passe t'il?

Elle: C’est que je n'ai pas de famille à Dakar et il me faut au moins quelque part où loger le temps de trouver un appartement.

Moi: Mais Pourquoi tu dis ça ? Bien-sûr que tu as de la famille là-bas. Xana je ne suis plus ta grande sœur ? Ma famille est ta famille. 

Elle: Non c'est la maison de ta belle famille et franchement je ne veux pas déranger..

Moi (soupire): Boy écoute ! J'ai fais ici deux ans et jamais tu ne m'as laissé dormir autre part que chez toi et je t'en suis énormément reconnaissante. Alors à moi de te rendre la pareille. Et puis Malick serait heureux de te voir là-bas, n'êtes vous pas amis?

Finissais-je de dire souriante.

Elle sourit à son tour et puis me dit

Elle: Je ne sais pas ce que je ferai de toi tu es si gentille.

Moi: Boy nio far (on est ensemble). Dis moi quand est-ce-que tu part et j'avise Malick.

Lui disais-je heureuse pour elle.

~Maïmouna Sow (Maïna)~

Dieynaba: Wa yaw Balla ni rk nguakoy bayi (tu vas laisser ton mari continuer à te faire ça ?)

J'étais venue voir Dieynaba ma meilleure amie pour fuir mon mari.

Moi: Balla ne m'a rien fait Dieyna.

Elle: Ah bon? Alors pourquoi couvres-tu ton visage avec ce voile anh.

Fit-elle en enlevant le voile sur mon visage.

Elle sursaute et s'écrie quand elle vit mon visage.

Elle: Oh mon Dieu! Wa Maïna t'es-tu regardé ?

Je m'empressais de reprendre mon voile et me couvrais le visage avec.

Maïna : Je suis tombée et je me suis cognée.

Dieyna : Do bayi niémé yallah. Li se sont des coups. Ce mec va finir par te tuer ma parole ! Je vais le dire à ta mère.

Je me levais brusquement

Moi: Si tu oses me faire ça, je te jure que dinala bayi adounak alahira (Tu ne seras plus mon amie). Balla ne m'a rien fait, ne détruit pas mon mariage.

Lui criais-je dessus.

Elle: Pas la peine de t'emporter moi je ne veux que ton bien. Et si Balla diaral nala  ngua bayima, je ne le dénoncerai pas.

Je la regarde mal et puis sors de sa maison, elle n'a pas à se mêler de ça.

|•Londres•|

~Rakhim~

Je venais d'arriver à l'hôtel où logeait Fanta et je suis à présent devant sa chambre. Il a fallu que je tape une seul fois à la porte pour qu'elle vienne m'ouvrir. Elle était sublime dans juste un grand pull-over gris et un jogging noir. Elle sourit automatiquement quand elle me vit.

Elle: Wa ki dou sama compagnon de vol bi? (N'est ce pas mon compagnon de vol ça)?

Moi: Mdr c'est bien lui.

Elle: Allez ne reste pas là-bas entre.

J'entrai et elle m'invita à m'asseoir.

Moi: Alors on regarde quel film?

Elle (enthousiaste): Prison Break!

Moi: Oh non pas cette série s'il-te-plaît. Ça date.

Elle: T'aime pas ? Dommage! Malheureusement tu vas regarder ça avec moi sinon à Dieu la soirée cinéma.

Moi: T'as jamais regardé ça toi?

Elle: Bien-sûr que oui, plusieurs fois même et tu sais quoi je ne m'en lasse pas.

Moi: Pff je sais déjà que c'est une torture que je vais vivre.

Elle: Je ne te le fais pas dire mon gars.

Dit-elle en s'éloignant.

Elle disparut dans une pièce puis revint quelques temps après avec un plateau rempli de nourriture.

Moi: Quoi tu essaies de me corrompre là ?

Fis-je en faisant allusion à la nourriture.

Elle: Mdr au départ c'était un dîner non? 

Moi: En tout cas la nourriture au moins m'apaise.

Elle pose le plateau sur la table et s'asseoit près de moi. Elle allume son pc et puis éteint les lumières.

Elle: On commence par la saison 1

Moi: Bari'ngua dolé dh xamna ni.

Elle: Xamoci drah sakh.

On rigola un bon coup avant que le film ne commence.

Mais bon rien que d'être avec elle me fait du bien, donc je supporte.

On regardait l’épisode en mangeant de temps à autre.

Elle: Je ne peux pas croire que Michael puisse simuler un braquage de banque pour faire évader son frère de prison.

Fit-elle en se retournant brusquement vers moi.

Son regard croisa le mien et nos nez étaient à deux doigts de se toucher. Mon regard se posa sur ses lèvres et je ne sais pas ce qui m'a pris mais je les ai capter. Et ce qui m'étonne c'est qu'elle ne montrait aucune réticence, comme si elle le voulait ou l'attendait ce b****r. On était entrain de s'embrasser tout en y prenant du plaisir quand son téléphone se met à sonner. Elle se détache maladroitement de moi et le pris. Ce fut un appel w******p et j'ai pu juste apercevoir deux émoticônes en forme de cœur affichés sur l'écran. Elle se lève et s'éloigna pour répondre. J'étais gêné de rester là après l'avoir embrassé comme ça. Elle revient quelques minutes plus tard agitée.

Elle: Excuse-moi Rakhim mais il faut que tu partes.

What?

Elle: Mon petit ami vient de m'appeler et il va passer. Je ne veux surtout pas qu'il te trouve ici.

J'étais bouche bée, je ne savais pas qu'elle avait un petit ami.

Et pourtant je me faisais des illusions sur elle !

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Plume Envoûtante

Novembre 2021