Puis, reprenant tout son sang-froid, il commença, lui, désarmé, de railler son adversaire armé. – Prends garde, José, tu blêmis… tu as peur et tu vas me manquer. Le rastaquouère allonge le bras et tire. Un cri de la jeune fille répond à la détonation. Mais Armand n’a pas bronché. – Je te l’avais bien dit. Il est souriant, les bras croisés, et nargue encore l’Américain. Celui-ci ajuste, mieux cette fois sans doute. – Manqué encore, fait le Français, auquel pourtant échappe un mouvement imperceptible… Mais, de son épaule, gauche, un filet de sang coule sur sa veste de cuir. Aurett l’a vu… Elle se précipite pour le couvrir de son corps… José hésite à tirer, il ne veut pas atteindre la belle Anglaise aux millions. Armand voit cette appréhension. D’un geste, il écarte son amie et redevie