– J’ai lu, il y a quelques jours, un livre écrit par un jeune Allemand dont j’ai oublié le nom, et qui a été très bien mis en français. On y voit une belle jeune fille nommée Charlotte qui, comme vous, Élodie, taillait des tartines et, comme vous, les taillait avec grâce, et si joliment qu’à la voir faire le jeune Werther devint amoureux d’elle. – Et cela finit par un mariage ? demanda Élodie. – Non, répondit Évariste ; cela finit par la mort violente de Werther. Ils dînèrent bien, car ils avaient grand-faim ; mais la chère était médiocre. Jean Blaise s’en plaignit : il était très porté sur sa bouche et faisait de bien manger une règle de vie ; et, sans doute, ce qui l’incitait à ériger sa gourmandise en système, c’était la disette générale. La Révolution avait dans toutes les maisons r