XIVDévoré de colère et de haine, le pauvre Julien entra dans la chambre de Galcotto. Le page s’était endormi sur un roman. – Ah ! c’est toi, lui dit-il en balbutiant, d’où viens-tu donc ? On ne t’a pas vu de toute la soirée. – Je viens de chez la Cavalcanti, répondit Julien. – Oh ! oh ! qu’est-ce ? dit le page en se mettant sur son séant. Vous venez d’être chassé, monsieur le secrétaire intime, ou vous êtes le plus heureux des hommes ! Alors permettez-moi d’ôter mon bonnet de nuit pour saluer Votre Altesse ! Prince pour trente-six heures au moins ! – Je ne descendrai jamais si bas, répondit Julien. – Qu’est-il donc arrivé ? – Rien, Galeotto, sinon que je sais maintenant à quoi m’en tenir sur le compte de cette femme. Vous lui faisiez trop d’honneur quand vous la traitiez de pédante,