III Le monsieur aux trois nomsMalgré le duo de violon qu’il avait exécuté avec le docteur Urtuby, Gaston ne se trouvait pas mieux ; il avait la fièvre, il éprouvait une grande faiblesse et gardait la chambre, où il ne s’exerçait pas du tout sur l’instrument que le médecin lui avait prêté. L’image de Félicie était sans cesse présente à sa pensée ; son amour, comme tous les amours, devenait plus v*****t à mesure que les obstacles, les peines, les tourments venaient se jeter à la traverse. Ce qu’il ne pouvait se pardonner, c’était d’avoir accusé, soupçonné celle à qui il devait sa liberté : d’un mot, Félicie aurait pu détruire ses injustes soupçons, elle aurait pu le faire rougir de son erreur ; mais elle avait préféré supporter ses outrages et garder le secret de son bienfait. Gaston se rap