Je passais une période affreuse. Je m'en souviens, je pleurais tous les soirs, cherchant un soleil possiblement caché dans le coffre de mon âme. Les montagnes qu'autrefois, je pouvais déplacer avec ma faible foi, devenaient de plus en plus imposantes, car je n'avais plus aucun espoir.
La foi et l'espoir, deux thèmes distincts, toutefois familiers. En effet, l'espoir donne assurance en l'avenir, là où la foi s'agrippe sur un sol bien plus profond. La foi ose dire, que demain existe ou pas, cela n'effacera pas mon amour envers la vie. La foi ose dire, que Dieu réalise mes désirs ou pas, je crois que sa décision est ce qui a de mieux pour moi.
Mais combien ont alors réellement foi en Dieu, sachant qu'Il ne partage pas forcément la même pensée que les hommes ?
Et combien en espoir en l'humanité, sachant qu'elle meurt à petit feu ?
Moi, je le reconnais. Je n'avais rien. Ni foi en Dieu, ni espoir en l'humanité.
Ma vie ressemblait à une fleur fanée, bloquée dans le temps ; le monde continuait de tourner, lorsque seulement la laideur s'éternisait pour elle.
Cependant, j'ai rencontré une personne. Et ce qui suit, jamais je ne l'oublierai. La voix de cette personne a ouvert la porte de mon cœur, alors même que moi-même, je n'arrivais pas à la déclouer.
Cette personne m'a dit, « même si tu es né dans le négatif, il faut savoir grandir dans le positif. » Des mots qui pourraient paraître insignifiants pour certains mais qui prenaient tout leur sens pour moi.
Même si tu penses que la vie ne t'a pas offert autant qu'aux autres, il faut savoir aller cueillir ce à quoi tu aspires. Même si ton environnement a été la cause de tes larmes, il faut savoir, soit partir vers d'autres horizons, soit planter des fleurs sur le sol désertique que l'on a toujours connu.
Plains-toi si tu veux pour un court instant, mais ne passe pas ta vie à le faire.
Car, le temps que tu passes à envier les autres, absorbe l'énergie qui aurait servi à construire tes richesses. Et l'énergie que tu dépenses en t'accrochant aux blessures du passé, vieillit ton cœur. Puis, attire le diable, qui marche à grand sourire vers toi.
Aujourd'hui, bien que je marche sur un chemin qui n'est pas sans roche, je suis reconnaissance de ce qu'il est bien meilleur que la terre qui a sali mes pieds hier.
Hier, j'avais même du mal à avancer. Je restais très souvent immobile, scandalisée par l'obscurité qui m'entourait. Je ne savais même pas si j'étais en vie.
Oui, C'est ça... J'étais morte, alors qu'aujourd'hui, j'affronte les épreuves avec bravoure. Des fois même avec peur, mais jamais en abandonnant celui pour qui maintenant, je vis.
Hier était un jour bien affreux.
Je pleurais et hurlais dans un endroit qui semblait ne pas laisser mes semblables écouter et comprendre.
J'avais l'impression qu'Ana était une amie bienveillante, pourtant elle était un loup déguisé en agneau. Une femme qui usait de son charme pour me désarmer.