5. L'aventure du cantonnier à bésicles Je m'assis sur le faîte même du partage des eaux, afin de me rendre compte de ma position. Derrière moi la route s'élevait dans une longue crevasse de la montagne, qui formait la vallée supérieure de quelque cours d'eau considérable. Devant, c'était une étendue plate de peut-être un mille, toute piquetée de trous marécageux et hérissée de touffes d'herbe, au delà de laquelle la route dévalait abruptement par un autre ravin jusque dans une plaine dont les lointains s'estompaient dans un vague bleuté. À gauche et à droite, j'avais de verts sommets aux contours arrondis et aussi lisses qu'un crâne chauve, mais au sud – c'est-à-dire à main gauche – s'entrevoyaient au delà de hautes cimes couvertes de bruyère, où je reconnus le massif de montagnes que, d