4. L'aventure du candidat radical Me voici donc, par ce radieux matin de mai, faisant donner à cette voiture de 40 chevaux tout ce qu'elle pouvait, sur les routes raboteuses de la bruyère. Au début je lançais des coups d'œil en arrière par-dessus mon épaule et surveillais avec anxiété le prochain virage ; mais bientôt je conduisis d'un œil nonchalant, juste assez attentif pour rester sur la chaussée. Car je songeais éperdument à ce que j'avais trouvé dans le calepin de Scudder. Le petit bonhomme m'avait raconté un tas de bourdes. Tous ses contes au sujet des Balkans et des juifs-anarchistes et de la conférence du Foreign Office étaient simple fumisterie, de même pour Karolidès. Pas tout à fait cependant, comme on va le voir. J'avais accordé une foi entière à son histoire, et il m'avait m