Chapitre 9.1

1233 Words
Lya Mon mal de tête s'accentue quand le soleil vient me percuter de plein fouet au visage. Waouh plus jamais je ne bois autant. Je ne me souviens même pas de comment je suis rentré chez moi. Innaya a dû me ramener. J'ouvre les yeux doucement et me tourne contre le soleil. Je regarde autour de moi et je remarque que je ne suis absolument pas chez moi. Bordel, où suis-je ? Je me lève d'un bond en oubliant mon mal de crâne et ouvre la porte qui mène à un long couloir. La peur retombe quand je découvre que je suis chez Hugo. Mais comment j'ai pu me retrouver ici ? Il va falloir que je le retrouve pour qu'il m'explique, car je suis perdue. Je vais dans le salon et je le vois assis sur son fauteuil, un journal à la main et un café dans l'autre. On dirait mon père, le matin quand je me levais avant que je ne parte à l'école. Exactement les mêmes manières. Il lève les yeux vers moi en m'entendant approcher. -Je t'ai mis un doliprane et de l'eau sur la table. Avec l'alcool que tu as ingurgité hier, ça m'étonnerait que tu n'ait aucun mal de crâne. -Merci. Je le bois rapidement et prends de quoi grignoter et boire un peu. J'ai la tête dans le c*l et j'ai le ventre vide. Un jus d'orange et une chocolatine feront l'affaire. -Tu peux me dire comment je me suis retrouvée chez toi ? Il sourit et me fixe dans les yeux. -Tu ne te rappelles vraiment pas ? Tu m'as appelé très tard et tu étais allé en boîte de nuit avec ta meilleure amie, et tu as visiblement décidé de m'appeler pour une raison encore que j'ignore, mais que tu vas sûrement mieux te rappeler non ? Dit-il, sourcils froncés. Je force sur ma mémoire pour me rappeler des évènements d'hier et je me souviens que je l'ai appelé, car je crois que je m'ennuyais à ce moment-là, ensuite vient notre conversation sur l'alcool et la consommation. Ensuite ça devient un peu flou. Je ne sais plus trop ce qu'il s'est passé. -Je me rappelle un peu jusqu'à notre débat sur l'alcool, mais après ça, c'est un peu le trou noir. J'espère que je n'ai rien dit de gênant, car si c'est le cas, je suis vraiment désolé, dis-je en me grattant la nuque légèrement mal à l'aise. Il sourit et plie le journal en deux en le posant sur la petite table à côté de lui. Il croise ses mains sur ses genoux et prend un air sérieux qui m'inquiète un peu. Ai-je vraiment sorti une connerie ? Je commence à flipper. -Non enfin, je ne sais pas à toi de me le dire. Tu m'as fait une petite confidence qui me laisse perplexe, dit-il d'un froncement de sourcils imperceptible Je ne me souviens absolument pas de ça et j'ai peur de ce que j'ai pu dire. Ça a l'air d'être du sérieux pour qu'il se mette dans cet état-là. -Je ne m'en souviens pas du tout. Qu'est-ce que j'ai dit ? -Comme quoi, tu voulais que je fasse semblant d'être ton faux petit ami pour que ton ex arrête de s'approcher de toi. Est-ce vrai ? Je ferme les yeux. Bordel, je ne voulais pas lui dire en étant bourré et je n'avais pas encore pris ma décision si c'était une bonne idée ou pas. Je sais que ça n'en est pas une mais je ne veux plus être harcelée par le comportement de Thibault Ça me fait beaucoup trop de mal et ça me fatigue. Et puis le connaissant, il ne voudra pas de peur de perdre sa liberté qui lui est très précieuse auprès des femmes. -Oui, mais je sais que ce n'est pas une bonne idée et puis jamais, tu n'accepteras. Je suis un minimum sensé, dis-je d'un petit rire nerveux. -Je n'ai pas dit non mais ça paraît bizarre comme proposition et pourquoi tu veux tant faire semblant d'être en couple ? Thibault te fait quoi exactement ? Je me mords la lèvre inférieure. Je ne peux pas lui dire, car il ne s'arrête plus à l'harcèlement d'appels. Et je ne veux pas que ça se sache, j'ai peur des représailles que cela pourrait avoir. Je sais qu'il a beaucoup de contacts, mais je ne vais pas me forcer à retourner non plus avec lui juste parce qu'il commence à me menacer. -J'ai juste besoin que tu fasses semblant d'être mon faux petit ami. Je sais que pour toi ça peut être contraignant, mais pour qu'il me laisse tranquille. Il souffle et se passe une main sur le visage, d'un air hésitant. -Tu sais que si je fais ça et que je m'expose à tes côtés, tu seras critiqué, commenter et affiché dans les journaux, car j'ai une grosse côte de popularité et que ce genre de news va faire le tour de la ville si ce n'est du pays. Il faut bien que tu réalises ça. Je déglutis et hoche la tête. Je sais que les médias sont très prisés sur lui. Je le vois souvent passé à la télé ou encore dans les journaux quand j'ai le temps de le lire. Certes ça me fait peur, mais Thibault comprendra plus vite que ça ne sert à rien de me harceler plus longtemps et que je suis passé à autre chose même si ce n'est pas forcément le cas et que ça m'arrive de penser encore à lui et d'en rêver. Mais ça, il ne le sait pas et je ne compte pas le répéter. -Je sais, oui. Je sais à quoi je m'expose et de toute façon ce n'est que pour un temps. Ça ne sera pas éternel. Il faut juste qu'il me laisse tranquille et passe à autre chose pour avoir enfin la paix, dis-je dans un soupir lassant. -Très bien, tu devras m'accompagner à mes galas de charité, des interviews s'il le demande, me rendre visite à mon entreprise pour que ça soit plus concret et la dernière chose pour que ça marche vraiment et ça tu ne vas pas l'apprécier... c'est de rester ici. Certains journalistes me suivent jusque ici et s'ils voient que tu habites chez moi et qu'on vit ensemble, ça va être encore plus marquant. Ça serait une bonne idée, mais je n'aurais plus ma liberté d'avoir mon propre chez-moi. Après si ça peut permettre d'accélérer la phase " je sors mon ex trop collant de ma vie " je veux bien. Mais je me sens un peu mal à l'aise de devoir vivre chez lui. Nous sommes amis et proches certes, mais peut-être pas au point de devoir vivre ensemble et faire un faux couple. -Tant que ça ne se passe pas sur le temps de travail, je vais faire au mieux pour que ça soit crédible même si je ne suis pas une grande comédienne. Par contre, je vais être clair sur une chose, je ne veux pas que tu m'embrasses même en public ! Ça, c'est ma règle à ne pas franchir. Je ne veux pas que notre amitié en prenne un coup même pour un simple b****r. J'aurais trop peur que ça impacte. Je ne veux pas être une de plus à sa liste de conquête longue comme mon bras. Il rigole et hausse les épaules.
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