VI-1

3057 Words

VIM. Bergeret n’était pas triste, parce qu’il jouissait de l’indépendance véritable, qui est toute intérieure. Il avait l’âme libre. Il goûtait aussi la douceur profonde de la solitude, après le départ de madame Bergeret, en attendant sa fille Pauline, que devait bientôt lui amener d’Arcachon mademoiselle Bergeret, sa sœur. M. Bergeret se promettait de vivre agréablement avec sa fille, qui lui ressemblait par un certain tour d’esprit et de langage, et qui flattait son amour-propre, parce qu’on lui en faisait des compliments. Il se plaisait à l’idée de revoir sa sœur Zoé, vieille fille qui, n’ayant jamais été jolie, avait gardé sa franchise naturelle, fortifiée par une secrète disposition à déplaire, et qui d’ailleurs ne manquait ni d’esprit ni de cœur. Pour le présent, M. Bergeret était o

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