Pendant ce temps Nathan s’était informé d’un guide. Sur ses instances, un jeune Indien, occupé sous sa tente à faire sa toilette, se décide à nous accompagner ; il s’appelle John Panichkos (je ne saurais garantir l’orthographe du nom). Sa figure est peinte. Je ne pouvais rêver un plus joli guide. Il demande 6 fr. 25 par jour pour lui et son cheval : c’est accordé sur-le-champ, et nous voilà partis. Le lendemain matin mon guide mormon me dit que John est contrarié ; la peinture de sa figure s’est presque effacée et il n’a pas les onguents nécessaires pour refaire ses ornements de la veille. J’ai bien ri de ce petit malheur en revoyant mon jeune Indien, fort embelli pour moi, avec sa peau au naturel, ses dents blanches et ses yeux superbes. Ma seconde excursion a duré treize jours. Nous a