À la fin je fis moi-même à la famille une ouverture au sujet de mon départ ; car un jour que la vieille dame me parlait sérieusement de ma position et de la pesanteur que la maladie avait laissée sur mes esprits : — Je crains, Betty, me dit la vieille dame, que ce que je vous ai confié au sujet de mon fils n’ait eu sur vous quelque influence et que vous ne soyez mélancolique à son propos ; voulez-vous, je vous prie, me dire ce qu’il en est, si toutefois ce n’est point trop de liberté ? car pour Robin, il ne fait que se moquer et plaisanter quand je lui en parle. — Mais, en vérité, madame, dis-je, l’affaire en est où je ne voudrais pas qu’elle fût, et je serai entièrement sincère avec vous, quoi qu’il m’en advienne. Monsieur Robert m’a plusieurs fois proposé le mariage, ce que je n’avais