XVIII Après le départ du marquis de Morfontaine et de son neveu, la baronne Rupert écrivit au malheureux comte Hector de Main-Hardye la lettre suivante : « Cher époux du ciel, « Confiance ! mon père est parti. Il va courir nuit et jour ; il verra le roi. Tu seras gracié. « Le général qui commande la place, bien qu’il soit ami de mon père, bien qu’il s’estime le plus malheureux des hommes d’être ainsi ton geôlier, le général est inflexible sur les règlements. « J’ai prié, j’ai supplié vainement. Il ne me sera point permis de te voir. « – Madame, m’a dit le général, le comte de Main-Hardye est un homme résolu, il est capable de tout mettre en œuvre pour s’échapper, et l’amour que vous avez pour lui m’est d’avance une preuve que vous seriez sa complice dans un projet d’évasion. « J’ai