VI « Le lendemain, M. Octave Brunot se rendit un peu tard à la pension des sous-lieutenants et des lieutenants. Ces messieurs, dont le régiment était caserné au quai d’Orsay, prenaient leurs repas dans un café de la rue Bellechasse, et dînaient à cinq heures. « À cinq heures et demie, M. Octave Brunot n’avait point encore paru. « Quand il arriva, ces messieurs allaient quitter la table. « On allait se récrier et mettre cette inexactitude du lieutenant sur quelque aventure galante, lorsqu’on s’aperçut qu’il était pâle et de sombre humeur. « – Ah çà, mon ami, lui dit M. de Valserres, cette fois, tu nous donneras une explication, j’imagine ? « – À propos de quoi ? « – Mais à propos de ce revirement d’esprit qui semble s’être emparé de toi depuis ma déplorable affaire d’hier. Je déclare