XX Nous avons laissé M. de la Morlière quittant Ambroise, devenu fermier. Après avoir souhaité le bonsoir au vicomte, maître Ambroise reprit à pas lents le chemin de son habitation. Il était livré à une méditation profonde. – Après ça, se disait-il, j’ai peut-être eu tort de trahir ce joli jeune homme qu’on appelle M. Léon de Pierrefeu, au profit de M. de la Morlière. M. de Pierrefeu ne m’aurait pas marchandé mes services comme le vicomte. Mais, d’un autre côté, il n’aurait pu me payer qu’après le mariage, et qui sait si alors ?... Bah ! il vaut mieux tenir que courir. D’ailleurs, M. de la Morlière et moi nous avons de vieilles histoires ensemble, et il faudra bien qu’il paye. Ayant ainsi bien décidé de sacrifier M. Léon de Pierrefeu, Ambroise doubla le pas. La ferme qu’il avait à