XXII Hector à Diane « Mon ange aimé, « Voici le neuvième jour écoulé depuis ma condamnation. Si ma grâce n’arrive pas ce soir, je serai fusillé demain au point du jour. « Courage ! Diane ; courage ! mon âme et ma vie... courage ! toi qui es ma femme devant Dieu ! « Écoute-moi, ma Diane adorée ; j’ai pardonné d’avance à mes ennemis ; je suis prêt à mourir ; mais je ne veux pas mourir fusillé ; je ne m’avoue point déserteur. « J’attends une dernière lettre de toi, une lettre dans laquelle tu me diras adieu pour toujours, si ton père est revenu, si ma grâce est refusée. » Cette lettre, qu’accompagnaient les plus tendres paroles, les serments d’amour les plus solennels, arriva à Madame la baronne Rupert vers neuf heures du matin. La baronne était en proie à de terribles angoisses. Ses