Chapitre IV-2

2029 Words

Ah ? Une autre visite encore sous les flocons qui se sont remis à tomber. Ce pas qui bute carrément contre le seuil pour secouer la neige des chaussures ne peut être que celui d’un gendarme. Léopold Ferrand est devant la porte. Il frappe du poing comme il frappe du pied. Mabelle aboie. — Tais-toi, Mabelle, dit Antoine à voix haute, en ouvrant. Tu te trompes, ce ne sont pas les chauffeurs1, c’est la maréchaussée ! Surpris, il veut faire entrer le visiteur inattendu, mais Ferrand, dans sa vêture de suaire, reste sur le seuil, laissant la porte grande ouverte au courant d’air glacial comme une haleine de sépulcre. — Qui sait ! Qui peut savoir ? Méfiance ! souffle-t-il d’un air sibyllin. — Bonjour quand même, Léopold ! Entrez… Venez prendre un verre à notre bonne santé et à l’an neuf ! —

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