VBrascassou, coiffeur de Mme Gloriane Gloriani, avait une histoire qui vaut la peine d’être racontée. Un soir, un caporal de la garnison de Toulouse, – il y a très longtemps de cela, – se promenait le long du canal, non loin de la statue de Riquet. Là-bas, dans la ville, sur la place du Capitole, la retraite sonnait sa fanfare. Le caporal continua sa promenade avec un air de satisfaction ; il avait la permission de dix heures ; et il attendait Mlle Mion, une petite servante du pays basque, qui avait promis de le rejoindre après le coucher de ses maîtres. Elle vint. Petite et maigre, sèche, la peau dure, des moustaches, un signe noir au coin de la bouche, presque une mauricaude sous le foulard rouge, tordu et noué, dont les deux pointes se dressent : ce qu’on appelle une brune piquante. Lu