11 Du sang... Raoul s’approcha et, dédaignant Brégeac, il dit d’un ton paisible au commissaire : – La vie semble très compliquée parce que nous ne la voyons jamais que par bribes, par éclairs inattendus. Il en est ainsi de cette affaire du rapide. C’est embrouillé comme un roman-feuilleton. Les faits éclatent au hasard, stupidement, comme des pétards qui n’exploseraient pas dans l’ordre où on les a disposés. Mais qu’un esprit lucide les remette à leur place, tout devient logique, simple, harmonieux, naturel comme une page d’histoire. C’est cette page d’histoire que je viens de te lire, Marescal. Tu connais maintenant l’aventure et tu sais qu’Aurélie d’Asteux est innocente. Laisse-la s’en aller. Marescal haussa les épaules. – Non. – Ne t’entête pas, Marescal. Tu vois, je ne plaisante