Elle ne savait à quoi se résoudre. Des idées affreuses tourbillonnaient dans son cerveau de convalescente... la peur de Marescal... et puis l’arrestation imminente... la police qui allait se précipiter et lui tordre les poignets. L’épouvante de son beau-père la décida. Emportée dans un souffle de tempête, elle courut jusqu’à sa chambre et réapparut aussitôt avec un sac de voyage à la main. Brégeac s’était aussi préparé. Ils avaient l’air de deux criminels qui ne peuvent plus rien attendre que d’une fuite éperdue. Ils descendirent l’escalier, traversèrent le vestibule. À cet instant même, on sonna. – Trop tard, souffla Brégeac. – Mais non, dit-elle, soulevée d’espoir. C’est peut-être lui qui arrive et qui va... Elle pensait à son ami de la terrasse, au couvent. Il avait juré de ne jama