Cependant sa voix était moins dure, quand elle prononça, la tête à demi tournée : – Je n’aurais pas dû venir. Pour les sœurs de Sainte-Marie, pour mes bienfaitrices, c’est mal. Mais j’ai pensé que je devais vous remercier... et vous aider... Et puis, ajouta-t-elle, j’ai peur... oui, j’ai peur de tout ce que vous m’avez dit. Interrogez-moi... je répondrai. – Sur tout ? demanda-t-il. – Non, fit-elle, avec angoisse... pas sur la nuit de Beaucourt... Mais sur les autres choses... En quelques mots, n’est-ce pas ? Que voulez-vous savoir ? Raoul réfléchit. Les questions étaient difficiles à poser, puisque toutes devaient servir à jeter de la lumière sur un point dont la jeune fille refusait de parler. Il commença : – Votre nom d’abord ? – Aurélie... Aurélie d’Asteux. – Pourquoi ce nom de