– Voilà mon fils le peintre, mon bon Joseph ! dit enfin Agathe en montrant l’artiste. Il y eut dans l’accent du mot bon un effort où se révélait tout le cœur d’Agathe qui pensait à la prison du Luxembourg. – Il a l’air malade, s’écria madame Hochon, il ne te ressemble pas… – Non, madame, reprit Joseph avec la brutale naïveté de l’artiste, je ressemble à mon père, et en laid encore ! Madame Hochon serra la main d’Agathe qu’elle tenait, et lui jeta un regard. Ce geste, ce regard voulaient dire : – Ah ! je conçois bien, mon enfant, que tu lui préfères ce mauvais sujet de Philippe. – Je n’ai jamais vu votre père, mon cher enfant, répondit à haute voix madame Hochon ; mais il vous suffit d’être le fils de votre mère pour que je vous aime. D’ailleurs vous avez du talent, à ce que m’écrivait