VIJe trouvai Armand dans son lit. En me voyant il me tendit sa main brûlante. – Vous avez la fièvre, lui dis-je. – Ce ne sera rien, la fatigue d’un voyage rapide, voilà tout. – Vous venez de chez la sœur de Marguerite. – Oui, qui vous l’a dit ? – Je le sais, et vous avez obtenu ce que vous vouliez ? – Oui encore ; mais qui vous a informé du voyage et du but que j’avais en le faisant ? – Le jardinier du cimetière. – Vous avez vu la tombe ? C’est à peine si j’osais répondre, car le ton de cette phrase me prouvait que celui qui me l’avait dite était toujours en proie à l’émotion dont j’avais été le témoin, et que chaque fois que sa pensée ou la parole d’un autre le reporterait sur ce douloureux sujet, pendant longtemps encore cette émotion trahirait sa volonté. Je me contentai donc