26 Le bruit de ces innombrables panneaux de bois que l’on tire et que l’on ferme, au commencement de chaque nuit, dans toutes les maisons japonaises, est une des choses de ce pays qui me resteront dans la mémoire. De chez les voisins, par-dessus les jardinets verts, ces bruits nous arrivent les uns après les autres, par séries, plus ou moins étouffés, plus ou moins lointains. Juste au-dessous de nous, ceux de madame Prune roulent très mal, grincent, font tapage dans leurs rainures usées. Les nôtres sont bruyants aussi, car la vieille case est sonore, et il faut en faire courir au moins vingt sur de longues glissières, pour clore complètement l’espèce de halle ouverte que nous habitons. En général, c’est Chrysanthème qui se charge de ce soin de ménagère, peinant beaucoup, se pinçant les