Chapitre 18
À la nuit tombée, Tristan tirait le groupe derrière lui pour avancer encore. Ils avaient quitté le campement dès l'aurore et ne s'accordaient que de rares pauses. Toute la journée, une espèce de pesanteur avait régné sur eux, renforcée par cet été qui n'en finissait pas et dont les heures chaudes fatiguaient les hommes autant que les animaux. Tristan savait qu'il ne pourrait pas continuer ainsi indéfiniment, tous avaient besoin de se reposer. Mais les heures fuyaient trop vite et, depuis le matin, il ne connaissait plus de paix. Son esprit en alerte se dispersait dans de multiples directions, cherchant à maintenir le lien, aussi ténu fût-il, avec sa mère, tout en échappant à la vigilance de leur ennemie, à choisir le chemin le plus rapide, à éviter de mauvaises rencontres, à t
